Les habitants du quartier de M'douha, dans la ville de Tizi Ouzou, ont fermé, hier, l'axe de la résidence des jeunes filles, à la circulation automobile. Des dizaines de personnes ont investi, dans la matinée, la rue qu'ils ont barricadée à l'aide d'une carcasse de véhicule, de barrières métalliques et de pneus brûlés. « Notre cité est abandonnée par l'Etat ». C'est en ces termes, que les protestataires résument, sur une banderole, les raisons de leur colère. D'autres revendications sont mises en avant dans une requête adressée au wali de Tizi Ouzou. Outre l'alimentation en gaz naturel et en eau potable, ils demandent le raccordement en énergie électrique du lotissement Mallouli. Les résidents déplorent par ailleurs, l'absence de travaux d'aménagement extérieurs tels que l'éclairage public, le bitumage des routes ainsi que l'inexistence d'espaces verts, d'aires de jeux et de structures culturelles et sportives au profit des jeunes qui sont livrés à eux-mêmes , selon leurs dires. Les habitants du quartier se plaignent aussi de l'insuffisance de l'énergie électrique qui alimente les foyers faute de transformateur supplémentaire et de l'absence de ralentisseurs au niveau de l'entrée principale de la cité. Sur un autre plan, ils demandent la construction d'une école primaire. « Le quartier de M'douha réputé être un lieu de recueillement, vu la proximité du cimetière de la ville et du mausolée des chouhada, aurait dû jouir de tous les égards inhérents à la sacralité des lieux. Or ces dernières années, nous assistons à sa dégradation systématique : ordures à ciel ouvert, espaces verts de plus en plus squattés. Le comble est la reprise des travaux de construction d'un immeuble derrière la cité des 32 Logements qui passe outre mesure les normes de l'urbanisme », est-il mentionné dans la pétition adressée au wali. Les protestataires qui menacent de réinvestir la rue de nouveau dans le cas où leurs doléances ne sont pas prises en charge, rappellent que les différentes correspondances adressée aux services concernés sont restés sans suite à ce jour.