Les habitants des cités 16 et 18 Logements, entre autres, ont été convoqués, dimanche dernier, à une réunion extraordinaire par le président de l'APC de Chebli. Ce dernier a reçu du secrétariat général de la wilaya de Blida une correspondance (portant le numéro 373) et dont la teneur est la suivante : « Nous vous demandons de prendre les mesures nécessaires en vue de démolir les constructions illicites des deux cités 32+16 Logements au centre-ville de Chebli. Cela pour permettre aux services de la DUC de lancer les travaux inscrits dans le cadre du VRD (voierie et réseaux divers). » Le premier responsable de la commune somme les présents à cette réunion de démolir tous les locaux qui leur servent de garages dans un délai d'une semaine, sinon, il serait obligé « d'envoyer des engins pour le faire à leur place ! » Et pourtant, tous les locataires ont en leur possession une autorisation de construction signée par le même P/APC et/ou un contrat de location en bonne et due forme, qui stipule qu'en cas de résiliation, le concerné bénéficie d'un préavis d'un mois (30 jours). D'un côté, ces propriétaires ne se considèrent pas concernés par cette décision, vu que leurs garages ne sont pas des « constructions illicites » ; de l'autre, ils se sentent lésés dans leurs droits parce qu'on envisage de démolir leurs constructions, considérées aujourd'hui comme illicites alors qu'elles ont été bâties avec autorisation. Les habitants de ces cités demandent aux services concernés de la wilaya de Blida de dépêcher une commission d'enquête sur les lieux qui se penchera sur chaque cas et qui décidera du caractère « illicite » ou non des constructions à démolir. Il est à noter qu'une quarantaine de décisions de démolition concernant d'autres constructions (des villas, entre autres, selon les déclarations du P/APC en personne) moisissent depuis des années dans les tiroirs, demeurant jusqu'à ce jour, « intouchables », du moins, intouchés.