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Blida Infos… Douar yehoudi (Chebli)
Il ne fait pas bon y vivre
Publié dans Info Soir le 05 - 04 - 2010


De notre bureau :
Plainte n «Un seul WC pour plus de 80 personnes ! Voilà une de nos misères au quotidien dans cet espace».
C'est ainsi que nous accueille ammi Saâdi, ancien moudjahid, né en 1924, et qui préfère ne pas parler de ce passé dont ont usé et abusé certains. Pourtant «La wilaya IV n'a pas eu les honneurs et le tribut qu'elle mérite», continue le doyen du douar Leyhoud, à quelques mètres du siège de l'APC de Chebli. Une banderole accrochée à l'entrée : «100 ans de misère et de marginalisation. Où est le Droit ? Barakat !», attire l'attention des passants et des badauds.
Pour l'instant, les autorités n'emploient pas la manière forte pour dégager un coin de la place publique, jonchée de biens et objets hétéroclites appartenant aux familles mécontentes. Des enfants continuent à jouer au ballon en attendant la rentrée scolaire et… le sprint final. «Nous essayons d'oublier et de nous évader à travers les prodiges de notre EN, mais la réalité et ses maux nous rattrapent bien vite et bloquent toutes nos initiatives», assure Liès, un grand-père de 44 ans. Difficile d'imaginer le quotidien de cette écurie que certains n'hésitent pas à qualifier d'ancienne porcherie. «Mon fils Islem est, depuis sa naissance, il y a six mois, à l'hôpital de Ben-Boulaïd à Blida parce qu'il est né asthmatique ; sa mère est avec lui», le père se dérobe pour laisser couler ses larmes. M. Daoud, le président de l'APC de Chebli, d'obédience RND, demeure confiant dans la solution du problème après la visite du wali dans la daïra de Bouinan dont dépend la commune de Chebli. «Les cas les plus graves seront traités en premier, d'après les promesses du wali», assure-t-il. Déjà, en 2006, 40 logements devaient être distribués au niveau de Chebli-centre mais ils ont été attribués à des citoyens victimes de catastrophes naturelles.
Mais des promesses ont été faites pour remédier à cette situation. Pourtant la prochaine liste de 120 logements à distribuer du côté de Hay el Mal'âb (cité du stade) ne semble réservée qu'aux habitants de ce quartier. Les retards accumulés depuis des décennies ne pourront sans doute pas être résolus en une seule fois.
A cet instant un homme intervient pour déclarer : «Hassainia va bénéficier de 900 logements destinés à la nouvelle ville de Bouinan ! Pourquoi ne pas en réserver 60 à 70 pour la seule commune de la daïra de Bouinan ? Nous sommes tous des citoyens algériens !» Hassainia n'est qu'à 8 km et les familles sont prêtes à y aller, pourvu qu'elles sortent de ce trou à rats.
Un chef de famille, arrivé en 1977, a perdu ses cinq enfants. «C'est l'Algérie nouvelle qui fait dans le déséquilibre», assure un jeune homme qui jure qu'il est devenu pratiquement impossible d'y vivre. «Il est temps de prendre notre part de ce pays, de cette Mitidja qu'on dit riche !», clame un autre chef de famille qui fait un effort pour contenir ses larmes. Beaucoup évoquent la décennie noire et les affres que les familles ont dû subir.
Nouvelles mariées : trop chers les trousseaux
Heureuses les jeunes femmes qui se préparent à convoler en justes noces ? Ce n'est pas évident pour la majorité d'entre elles. Amina avoue se disputer avec les misérables billets de banque servant de salaire pour jeunes chômeurs. «Comment faire face à tout ce qui correspond à la préparation du trousseau ? Un simple vernis à ongles pour 1 500 DA, un crayon à paupières pour le même prix sans parler d'autres produits pour future mariée…». La longue litanie reprendra quelques minutes plus tard : «Les boutiques spécialisées pullulent à Blida, dans les artères commerçantes, mais nous ignorons où trouver les bons produits à un prix raisonable. Nous n'avons pas de guide, une sorte d'association de consommateurs spécialisée et qui vérifierait chaque produit !» Depuis de longues années, la ville de Blida voit de longues processions de familles qui cherchent les produits indispensables aux besoins de leurs filles appelées à se marier. «Certaines familles n'hésitent pas à se déplacer en Europe – Turquie, France, Espagne, Italie...– pour satisfaire leur progéniture», mais le plus gros des Algériennes «livrent bataille» ici même, à zenqet el-arab, marché Guessab, zenqet leyhoud et rue d'Alger. Des adresses connues de tout le monde et où l'on trouve tout et pour toutes les bourses.
Culture
Un musée, SVP !
Plus d'un million d'habitants, dont 120 000 scolarisés, 40 000 étudiantes et étudiants, dans une wilaya capitale de la riche plaine de la Mitidja, sise à 50 km de la capitale, mais… qui demeure sans un musée digne de ce nom ! L'amer constat a été fait plus d'une fois, mais il reste un constat. La musique, le cheval, l'agroalimentaire, l'architecture, la cuisine, la dinanderie, la haute couture..., autant de domaines qui gagneraient à être conservés dans des musées thématiques. Denis Martinez parlait tout récemment d'un projet de musée élaboré en… 1978 et qui jetait les bases des objectifs à atteindre. «Nous avions préparé un document de quatre pages où nous avions concentré nos idées sur la sculpture, la musique, la peinture et que nous devions remettre à l'Exécutif communal de l'époque...» Les choses ont évolué depuis et des personnes ont disparu mais le — ou les — musée (s) n'ont pas encore vu le jour. Baya, Nouni, Setofe et tant d'autres ne sont plus là pour témoigner. Des bibliothèques vivantes décèdent et on ne pense pas à enregistrer leurs témoignages. Il existe certes une volonté et un travail au niveau du volet Histoire de la guerre de libération mais tous les autres domaines sont absents.
Travaux publics : nouvelles structures
Le directeur intérimaire des travaux publics pour la wilaya de Blida, Ali Mazouzi, a, dans un point de presse tenu au siège de la wilaya, affirmé que «toutes les daïras de Blida — au nombre de dix — seront pourvues de subdivisions des travaux publics parce que les 51 projets inscrits nécessitent un personnel d'encadrement qui fait actuellement défaut. Une gare intermodale verra bientôt le jour à Khazrouna, à l'entrée de la ville de Blida et huit maisons cantonnières recevront des équipes de 12 cantonniers chacune afin de faire face aux multiples désagréments subis sur les voies publiques. M. Mazouzi parlera des différents projets propres à la wilaya comme l'évitement de la ville de Boufarik, le CHU Frantz-Fanon bientôt relié sur 2 km à l'autoroute Est-Ouest, le second axe pénétrant (pour), la ville de Blida avec une autre trémie à construire.
Aussi, nous apprenons que le coût de la trémie de Boufarik, au niveau de la gare ferroviaire, a vu son coût pratiquement doubler, de 200 à 400 millions de dinars à cause de travaux non prévus, et l'importante voie de l'avenue du 11-décembre — à l'entrée de Blida — a dû enregistrer des retards portant le coût des 240 millions de dinars initiaux à 400 millions de dinars.
Cela n'empêche pas le directeur intérimaire de qualifier les quatre dernières années d'exercice de largement positives, à travers les réalisations touchant aux réseaux national et régional.
Les évitements définitifs pour les communes de Bougara, Larbaâ et Ouled Slama demeurent parmi les acquis les plus importants auxquels viendront s'ajouter les quatre aires de repos prévues sur l'axe Est-Ouest et la réalisation des accès pour la nouvelle ville de Bouinan à partir des pôles stratégiques.
Il y aura également le dédoublement de la RN 73 sur 13 km afin d'éviter la commune de Oued El-Alleug. M. Mazouzi rappelle que le premier tronçon de l'autoroute Est-Ouest, du côté de Blida, a été le premier à être mis en circulation et que des travaux de deux fois trois voies sont opérés actuellement du côté de Oued Djer.


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