Mené par Gao Jian, chef d'orchestre au Philharmonic orchestra of Shangai, l'ensemble musical appuyé par la soprano Ye Wen et le ténor Wang Feng, a débuté le concert avec La petite Musique de nuit de l'Autrichien Mozart, a enchaîné avec l'immortel O mio babbino caro tiré de l'opéra comique Gianni schicchi de l'Italien Giacomo Puccini. Avec une nouvelle orchestration, l'ensemble a repris Blue Suede shoes, la rock song de Carl Perkins, «mondialisée» par Elvis Presley. L'orchestre de Zhejiang, qui a clôturé l'«Année de la culture chinoise en Allemagne», a repris un extrait de L'Arlésienne du Français George Bizet, puis un morceau de La Traviata de l'Italien Giuseppe Verdi, l'inégalable et joyeux Brindisi Libiamo ne lieti calici, tant utilisé par le cinéma, le théâtre et la télévision. Cet opéra, qui figure parmi les plus joués au monde et fut créé en 1853, est une adaptation du roman La Dame aux camélias d'Alexandre Dumas. L'ensemble n'a pas oublié Liu Tianhua, le compositeur chinois qui a révolutionné la musique traditionnelle de l'empire du Milieu, en interprétant A beautiful night. Avec Marco Forgione au piano, la soprano Federica Lombardi et le ténor Alessandro Fiochetti au chant, le trio italien ART a rendu sur scène toute la profondeur mélodique et poétique de l'œuvre verdienne. Le début était avec Ernani, l'opéra à l'âme romantique qui, à l'époque déjà, vers 1844, soulignait le rapport charnel entre littérature et musique (l'opéra est tiré d'une œuvre de Victor Hugo). Autre grandes compositions de Verdi, Rigoletto et Aïda ont été «célébrées» par le trio italien avec une rare perfection. L'histoire a retenu que Rigoletto, qui raconte l'amour et la trahison dans une cour royale, fut censuré par l'empire austro-hongrois à Vienne. La royauté n'aimait pas qu'on fouine dans ses cuisines… même en musique. L'école italienne fut «revisitée», lundi soir, par l'orchestre Pasdeloup venu de France. Dirigé par le violoniste Patrice Fontanarosa, l'ensemble a offert à l'écoute une composition de Marc Olivier Dupin Fantaisie sur des airs de la Traviata de Verdi. «Les violonistes aiment bien chanter avec leurs instruments», a reconnu le chef d'orchestre pour expliquer ce choix. La Sonate à quatre n°3 de Gioachino Rossini a été merveilleusement jouée par l'orchestre Pasdeloups. Au même titre que la doucereuse et néanmoins compliquée sonate Les Trilles du diable de Giuseppe Tartini. Marqué par l'art baroque, Tartini, influencé pour un temps par Antonio Vivaldi, Tartini a laissé un trésor de compositions que tous les violonistes du monde adorent.