La France, vainqueur en Irlande 1-0, est très bien placée pour accéder au Mondial 2010 à l'occasion des matchs retour de barrage de la zone Europe, demain, alors que le Portugal, avec son petit but d'avance et toujours sans Ronaldo, peut s'attendre à souffrir en Bosnie dans le petit stade de Zenica. France-Eire : encore un petit effort Les vice-champions du monde français ont quasiment assuré l'essentiel à Croke Park grâce une frappe détournée de Nicolas Anelka et peuvent tranquillement envisager une 4e participation d'affilée à la Coupe du monde. Mais malgré la supériorité technique des Bleus et leur large domination à Dublin, l'Eire de Giovanni Trapattoni ne s'avoue pas vaincue et veut encore croire à l'exploit. Les Irlandais ont déjà commencé à mettre la pression en accusant Lassana Diarra d'avoir « insulté le peuple irlandais » au coup de sifflet final, samedi. « Il s'est vraiment mal comporté mais on se retrouvera mercredi », a ainsi déclaré Kevin Doyle. « Si Andrews me cherche, il me retrouvera mercredi. Il n'y a pas de problème. Les cartons qu'on n'a pas pris samedi, on les a gardés pour mercredi », a répliqué Diarra. L'Eire n'aura en tout cas aucun mal à gagner la bataille des tribunes puisqu'entre 10 000 et 25 000 Irlandais sont attendus au stade de France. Bosnie-Portugal : Attention aux secousses ! La Seleçao ne s'est pas facilité la tâche en l'emportant à l'aller par la plus petite des marges. Elle peut certes se féliciter de ne pas avoir encaissé de but à domicile, mais peut craindre le voyage dans la petite enceinte de Zenica, préférée au stade olympique de Sarajevo « au style soviétique » et où « il n'y a pas d'ambiance », selon le sélectionneur Miroslav Blazevic. « Nous allons donner l'assaut et pour cela nous avons besoin du tonnerre des tribunes, a martelé le Croate lundi. Je veux qu'on mette une telle pression dès la première minute que les Portugais ne seront pas en mesure de comprendre ce qui leur arrive. » Les Portugais ont eu un aperçu de ce qui les attend en étant insultés à leur arrivée en Bosnie et nul doute que l'expérimenté Blazevic (74 ans) a réservé une petite surprise à des visiteurs qui manquent singulièrement de génie sans leur ballon d'Or Cristiano Ronaldo, forfait sur blessure. Slovénie-Russie : Un but qui peut coûter cher Les Russes regretteront peut-être ce but encaissé à deux minutes du terme du temps réglementaire au match aller (1-2). Les Slovènes, qui semblaient être sur le papier des adversaires rêvés au moment du tirage au sort, ont ainsi confirmé leur statut de spécialistes des barrages (ils s'étaient qualifiés en play-off pour l'Euro 2000 et le Mondial 2002) et n'ont désormais besoin que d'un petit but pour écarter l'équipe dirigée par Guus Hiddink. Ukraine-Grèce : suspense garanti Le match nul concédé à l'aller par les Grecs (0-0) maintient entier le suspense pour la qualification. A priori, les Ukrainiens d'Andrei Shevchenko sont les mieux placés pour aller en Afrique du Sud et pourront compter sur le rigoureux climat de Donetsk pour refroidir les ardeurs de leurs adversaires. Les deux équipes devront toutefois mettre de côté leur frilosité tactique et se montrer un peu plus entreprenantes que samedi si elles veulent forcer la décision avant la fatidique épreuve des tirs au but.