Au terme des délibérations, le tribunal criminel a prononcé, jeudi, une peine de réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre de chacun des deux accusés D.A. et N.S., reconnus coupables de meurtre. Le jury a retenu les circonstances aggravantes. Le représentant du ministère public a requis la peine capitale contre les deux mis en cause après avoir mis en exergue la gravité des faits, tout en soulignant « l'intention manifeste de donner la mort », conclue par les résultats de l'enquête judiciaire et ceux de l'expertise médicale. Le rapport du médecin légiste a, en effet, fait état d'une blessure profonde au niveau de l'abdomen, occasionnée par un objet tranchant, qui a été fatale à la victime, B.A en l'occurrence. Celle-ci a succombé à une hémorragie interne trois heures après son admission au service des urgences médicochirurgicales du CHU d'Oran. Une autre personne, qui se trouvait en sa compagnie, A.K., a été grièvement blessée à l'arme blanche par ses assaillants. Selon l'arrêt de renvoi, les victimes, originaires de la ville de Méchéria, hôtes d'un membre de leur famille à Oran, ont été attaquées par les mis en cause, à la sortie d'un établissement sis à la station balnéaire de Canastel où ils venaient de passer une soirée. A la barre, les accusés ont tenté chacun de se disculper du crime et ce, à travers des déclarations contradictoires. Les témoignages accablants de deux clients de l'établissement les ont enfoncés davantage. Leurs avocats ont plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes. A l'annonce du verdict, l'un des inculpés, N.S., s'est subitement évanoui dans le box des accusés. Ce malheureux état de fait a suscité des crises d'hystérie aux membres de sa famille, sa mère et ses sœurs, ayant insisté pour assister au procès. Il a fallu beaucoup de tact et autant de compassion aux forces de l'ordre pour faire évacuer la salle d'audience.