Après la mort de trois harraga, l'on est toujours sans nouvelles des dix autres ayant disparu en mer, samedi dernier, au large des côtes d'El Marsa, à 50 km à l'ouest de Ténès. Les unités des gardes-côtes, appuyées par un hélicoptère, ont dû effectuer des recherches pendant trois jours mais sans résultat. Elles ont sillonné pratiquement tout le large allant de Ténès jusqu'à Decheria, à l'extrémité ouest du littoral, où sept rescapés avaient pu rejoindre la côte à la nage, samedi dernier. Ces derniers faisaient partie d'un groupe de vingt harraga ayant pris le départ vers l'Espagne, dans la nuit de vendredi à samedi, à bord d'une embarcation de fortune. Celle-ci, d'après nos sources, a chaviré à quelques miles des côtes d'El Guelta, à cause d'une mer houleuse qui a provoqué le drame. D'après nos informations, les victimes, originaires des wilayas de Chlef et de Relizane, sont issues pour la plupart de quartiers défavorisés. Concernant les harraga décédés, deux corps ont pu être identifiés par les enquêteurs, en présence de leurs proches. Il s'agit de Aïssaoui Ahmed, 26 ans, demeurant à Haï Bensouna, commune de Chlef, et Gribi Smaïl, 25 ans, habitant la cité de Cherait, dans la même commune. Quant au troisième corps, il n'a pu être identifié pour l'heure mais, selon les premières informations, il s'agirait d'un homme âgé entre 30 et 35 ans. Les trois cadavres se trouvaient à la morgue des hôpitaux de Sobha et de Ténès, avant d'être remis à leurs familles dans un climat de deuil et de consternation. Rappelons que le littoral ouest, en particulier la zone comprise entre El Guelta et la frontière avec Mostaganem, est devenu le point de départ privilégié des candidats à l'émigration clandestine vers l'Espagne.