L'UGEA et l'UNJA, les deux organisations initiatrices du mouvement de colère, ne réclament pas moins que l'accès libre des licenciés au concours de doctorat. Kheireddine Hamdaoui, membre du bureau national de l'union générale des étudiants algériens, nous a déclaré : «Nous avons fait sortir les participants au concours des classes pour empêcher la tenue de ces examens.» La pomme de discorde qui divise les étudiants et le doyen se situe au niveau des critères de participation, notamment l'âge fixé à moins de 30 ans et la moyenne à 11/20. Les deux organisations s'appuient, selon M. Hamdaoui, sur la note du ministre de l'enseignement supérieur qui donne libre accès aux étudiants titulaires d'une licence classique et rejettent la note du doyen qui fixe ces conditions jugées «non conformes à la réglementation, abusives et infondées par les étudiants», selon la même source. Le doyen de la faculté, Ahmia Slimane, récuse les arguments des contestataires. «Depuis 4 ans, les mêmes critères sont appliqués sur ce concours», nous déclare-t-il. Il ajoute : «Il s'agit d'un projet de formation pour qu'ensuite le recrutement se fasse à l'âge de 35 ans», défend-il. En ce qui concerne les violences enregistrées lundi dernier entre étudiants contestataires et agents de sécurité à la fac de droit, le doyen accuse l'UGEA et qualifie d'«échauffourées» les confrontations qui ont eu lieu entre les deux camps. Cependant, une participante au concours remet en cause les revendications des deux organisations et pense qu'il s'agit plutôt d'une lutte pour arracher des «quotas à leur profit». L'UGEA et l'UNJA annoncent la fermeture aujourd'hui également des deux établissements (Ben Aknoun et Saïd Hamdine) de la faculté de droit. Le doyen ne semble pas près de faire des concessions. «Le concours est reporté et nous n'allons pas changer de critères sauf s'il y a une décision de la tutelle dans ce sens», nous a-t-il clarifié.