Des représentants du mouvement associatif des localités de Merine et Merhoum ont exposé, mercredi dernier, leurs nombreuses préoccupations portant essentiellement sur la nécessaire ouverture de structures publiques de proximité. C'est à l'occasion d'une rencontre avec le wali, tenue au lycée «Berraiah Allal», que les citoyens de Marhoum ont rappelé les promesses déjà faites pour l'ouverture d'une pharmacie, d'une recette de la Sonelgaz, d'une antenne de la CNAS et une meilleure couverture sanitaire pour cette localité déshéritée. «Outre l'accroissement du taux de mortalité pour les parturientes, faute d'une ambulance médicalisée, il est anormal que les gens fassent plus de 100 kilomètres pour un rendez-vous médical», se sont plaints plusieurs intervenants. Selon eux, l'ouverture d'annexes, réclamée depuis des lustres, devrait résoudre les nombreux problèmes auxquelles font face quotidiennement les habitants de Mahoum. Ces deniers, qui se sont élevés contre la restriction du nombre de participants à la rencontre prévue initialement dans une salle exiguë au niveau du siège de la daïra, ont interpellé le wali sur la nécessité de réhabiliter le service public et de veiller à ce que les responsables locaux soient constamment à l'écoute des citoyens. A Merine, la rencontre avec la «société civile» a failli prendre une autre tournure après l'intervention de jeunes chômeurs, visiblement chauffés à blanc, réclamant des emplois sur le chantier de la ligne ferroviaire Sidi Bel Abbès-Saïda. «Nous voulons des emplois, pas des promesses en l'air», se sont emportés certains. D'autres ont accusé des élus locaux d'avoir détourné des logements sociaux et de délaisser certaines zones éparses n'ayant pas bénéficié de projets de développement. A ce propos, le premier responsable de l'exécutif a affirmé que le choix des projets financés par l'Etat devra être entériné par les représentants de la population. «Chaque région a ses spécificités, et c'est en fonction de ce paramètre que les inscriptions de projets doivent se faire», a-t-il indiqué. Face à des accusations parfois virulentes, il a appelé les habitants de Merine à fournir des preuves palpables, «sinon toute dénonciation calomnieuse fera l'objet de poursuites judicaires», lancera-t-il à l'adresse d'un quadragénaire ayant soulevé la question de distribution de logements sociaux. Saisissant cette occasion, le même responsable a précisé que les localités de Marhoum et de Merine ont bénéficié, au titre du programme complémentaire décidé par le Premier ministre de, respectivement, 15 et 18,7 milliards de centimes. Il a enjoint, par ailleurs, aux responsables locaux de consacrer la journée du mardi pour l'accueil des citoyens et de répondre par écrit à l'ensemble des requêtes, et ce, dans le cadre de la politique de réhabilitation du service public préconisée par le gouvernement. «C'est fondamental si on veut gagner la confiance des citoyens», a-t-il affirmé.