Quarante-six personnes, dont des élus et des journalistes enlevés lundi à Maguindanao, dans le sud des Philippines ont été retrouvées mortes, a annoncé, hier, la police dans un nouveau bilan. « Nous avons découvert au total 46 corps », a déclaré le porte-parole de la police, Leodardo Espina. Les victimes avaient été enlevées lundi par des hommes armés dans le village de Saniag Ampatuane puis emmenées dans un endroit près d'un camp du Front Moro de libération nationale, le groupe armé d'Abou Sayyaf, selon le porte-parole des forces armées, le lieutenant-colonel Romeo Brawner. Le gouverneur sortant de Maguindanao, sur l'île de Mindanao, et son rival politique étaient parmi les otages. Des journalistes accompagnant un maire local qui devait présenter sa candidature au poste de gouverneur de la province de Maguindanao, lors d'élections prévues en mai, figurent aussi parmi les victimes. La présidente des Philippines, Gloria Arroyo, a décrété hier l'état d'urgence dans une partie de l'île de Mindanao, où se trouve Maguindanao.