Selon les informations recueillies sur place, ces mêmes habitants vivent dans des conditions lamentables dans un bidonville abritant une cinquantaine de familles dans des demeures construites en parpaing et des toits en zinc. De plus, leur quartier n'est pas encore raccordé au réseau d'assainissement. Les rejets des eaux usées ruissellent dans les ruelles dudit quartier et des fosses septiques débordent. Une vraie menace sur la santé publique. Pour rappel, certaines habitations précaires ont été inondées la semaine dernière suite aux récentes chutes de pluies, en raison de l'absence d'avaloirs et de caniveaux. «Nous vivons dans des conditions déplorables depuis les années 1990. Il y va de notre santé et celle de nos enfants. De ce fait, nous voulons à travers cette action maintenir la pression sur les autorités locales afin d'accélérer l'octroi de nos logements», dira Mohamed l'un des habitants de la cité. Selon un élu local, un programme de 100 logements de type RHP (résorption de l'habitat précaire) a été lancé en 2008, implanté à quelques encablures du chef-lieu de Tadmait, à l'initiative de l'OPGI de Tizi Ouzou. Les protestataires s'interrogent sur le retard pris pour attribuer ces maisons puisque 80 sont déjà achevées. Une réunion a été tenue entre une délégation représentant les habitants de la cité et le P/APC. Ce dernier nous a indiqué que les 80 logements RHP achevés ne sont pas encore raccordés au réseau d'assainissement et celui d'eau potable. Par ailleurs, la commission d'enquête n'a pas encore remis son rapport final.