L'état a mis la main à la poche en injectant plus de 180 millions de dinars au profit du mouvement associatif de Béjaïa. A la lecture du rapport de la commission mixte (APW et administration) chargée de l'étude et répartition des crédits de subventions aux associations, on constate, à première vue, l'intérêt accordé aux clubs et associations à caractère sportif, et ce, aux dépens des autres associations, notamment celles ayant une vocation sociale. Ainsi, les associations sportives, au nombre de 221, se sont taillé la part du lion dans les dotations financières accordées dans le cadre du budget de wilaya pour l'exercice 2009. Autrement dit, les associations sportives ont bénéficié d'un budget conséquent et dont le montant global s'élève à plus de 130 millions de dinars. S'agissant des associations culturelles, au nombre de 103, elles se partagent un budget global arrêté à seulement 42 millions de dinars, soit une dotation unitaire ne dépassant pas les 300 000 DA. A noter, par ailleurs, que 105 associations à caractère social sont concernées par cette subvention financière allouée dans le cadre du budget de wilaya et instituée par arrêté du wali. Celles-ci devront bénéficier d'un apport financier global estimé à 10,8 millions dinars. Une subvention que d'aucuns jugent insuffisante comparée à celles accordées aux associations sportives que l'on estime être « privilégiées ». Il convient de souligner que la wilaya de Béjaïa compte plus de 3 000 associations, tous caractères confondus, et dont la présence sur le terrain est différemment appréciée. Les critères qui président à la répartition, par les autorités publiques, des subventions ne sont pas du goût des militants des associations mal ou non subventionnées. Ces critères y sont pour quelque chose dans la disparition et l'hibernation de beaucoup de ces associations. Tout en manquant de moyens pour pouvoir activer, celles-ci risquent de fait de tomber sous la menace de l'administration de leur retirer leurs agréments et de disparaitre, pensent certains militants. Ainsi, la majorité des associations se trouvent dans l'impasse et ne survivent qu'avec les cotisations de leurs membres.