À l'approche de la présentation du budget préliminaire au niveau de l'APW, certaines associations sportives ou culturelles montent au créneau afin de rappeler leur existence et réclamer des subventions. Pas moins de neuf associations affiliées à la DJS viennent de transmettre une lettre au ministère de la Jeunesse et des sports et au wali de Bouira dans laquelle elles dénoncent “la répartition injuste du fonds de wilaya”. Les signataires de la pétition reprochent à la chef de service jeunesse de faire cavalier seul dans le partage des subventions “sans consulter ses collaborateurs”. Ainsi, des “montants colossales ont été domiciliés aux comptes de quelques ligues sans présentation de dossiers réglementaires ni dépôt de projets à réaliser”. Les protestataires demandent aux autorités compétentes “de diligenter une commission d'enquête”. La chef de service, Mlle Wahiba D., a pour sa part réfuté les accusations portées à son encontre : “Je travaille sur la base de la note méthodologique n°003 du 11 février 2006 relative à la mise en place du dispositif du partenariat avec le mouvement associatif transmise par le MJS au wali pour information et DJS pour application.” Pour elle “la répartition du fonds de wilaya qui s'élève à plus de 2,4 milliards dont 1 milliard affecté au mouvement associatif est fait par une commission et ce, sur la base de dossier”. Après vérification auprès de la DJS, nous avons constaté que des associations signataires avaient bénéficié de sommes importantes à l'instar de l'association des activités de jeunes de Aïn Bessem qui a bénéficié de 60 millions de centimes en 2008. Six associations ont vu leurs dossiers rejetés pour non-dépôt de dossiers administratifs et cinq autres demandes ont été ajournées pour avoir présenté des projets aux objectifs confus avec une mauvaise répartition de la subvention. Les associations ont précisé par ailleurs que “des invitations ont été adressées aux présidents de ces associations pour une rencontre programmée au 9 novembre afin de revoir leur dossier et leur rappeler les règles d'octroi de subventions mais seules 4 se sont présentes”. Parlant de commission d'enquête, pour laquelle la responsable est favorable, celle-ci dira : “Certains avaient l'habitude de bénéficier de subventions sans donner des comptes. Ce temps est révolu”, a-t-elle affirmé. Selon certaines sources, le contrôle des associations instauré par la nouvelle responsable dérange plus d'un. A. DEBBACHE