C'est la fièvre qui s'empare des ruelles dans le vieux quartier de Souika où il n'est question que des préparatifs de l'Aïd El Adha. Si ce genre de phénomène est devenu assez anodin à l'approche des fêtes religieuses, l'on s'étonne tout de même de la présence anormale de vendeurs qui vous proposent un arsenal d' armes blanches dont le commerce doit obéir à un contrôle rigoureux de la part des services concernés. Est-il normal que des couteaux de boucher et des haches soient exposés à la vente dans la rue et au grand jour ? Certains s'évertuent même à vous proposer des couteaux à crans d'arrêt dont la vente est formellement interdite par la loi. Chose qu'on a pu relever à la rue Mellah Slimane où vous pouvez vous procurer une lame de couteau entre 100 et 150 DA, ou encore une hache entre 500 et 700 DA, ceci sans parler des autres accessoires qui s'achètent comme des petits pains. Le plus étrange dans toute cette cacophonie commerciale demeure le fait que la fièvre de la vente de ce véritable « arsenal de guerre » s'est propagée même dans les marchés couverts de la ville. L'on ne s'étonne pas ainsi de voir par exemple un vendeur de fruits et légumes au marché Bettou installer une table bien « achalandée » en couteaux et haches à côté des pommes et des bananes. Et dire que les services de contrôle sont bel et bien présents sur le terrain !