A quelques jours de la célébration de l'Aïd El Adha, les vendeurs de moutons professionnels ou amateurs font leur apparition aux quatre coins de la ville du Vieux-Rocher. Du côté de Djebel El Ouahch ou encore Ziadia et Rahmani Achour (ex-Bardo), les Constantinois sont habitués à ces lieux qui s'apparentent à des commerces de proximité occasionnels. Les vendeurs ou commerçants en question, c'est selon, déplacent dans les zones urbaines des centaines de têtes de bétail afin de faciliter la tâche aux clients potentiels, qui ne sont plus obligés de faire le déplacements vers des communes avoisinantes comme Didouche Mourad ou encore Athmania, Aïn Smara,etc. La particularité de cette année est l'apparition de points de vente assez particuliers et l'ampleur qu'ils ont pris avec le temps, puisqu'il semble que le plateau de Aïn El Bey soit devenu l'endroit indiqué pour ce genre de transaction commerciale. Pas plus tard que jeudi, les citoyens, se rendant à la cité Sonatiba ou encore à l'aéroport Mohamed Boudiaf, ont sans doute été stupéfaits par la masse humaine concentrée sur les bords de la route et la file de véhicules stationnés. On le devine aisément, au vu des dizaines de camions stationnés dans les espaces libres qu'il s'agit d'un marché de bétail installé à l'improviste comme on installerait un cirque ambulant. Même des gardiens de parkings armés de gourdins, pour faire peur, on ne sait à qui, s'y sont installés pour « surveiller » les voitures et se faire un peu d'argent. Il ne manquait à cet endroit que des vendeurs de boisson, de sandwich et de barbe à papa pour que le parallèle avec le cirque soit confirmé. Inutile de préciser que le spectacle est impressionnant avec toute cette marée humaine et bestiale regroupée en seul endroit qui s'est finalement révélé trop exigu. Un petit tour au niveau de ce petit « marché de luxe », nous donnera une idée approximative sur les prix proposés cette année, qui ne diffèrent pas des années précédentes, même si la moyenne demeure de 20 000 DA par tête.