Décidée durant la troisième semaine de septembre dernier, la mise à l'arrêt du téléphérique de Constantine a été justifiée par les travaux de maintenance périodiques, selon les explications données par le directeur de l'ETC, Abdelhakim Kharchi. Une opération de maintenance qui durera dans le temps, et qui générera bien de rumeurs. L'on parle, entre autres, de défaillances techniques survenus sur les équipements, ce que niera le directeur de l'ETC. Mais les choses connaîtront une autre tournure avec le limogeage de l'ex-responsable de la maintenance, avec la confirmation de sérieux problèmes rencontrés par l'ETC, ayant trait à l'indisponibilité de pièces de rechange dans le stock de l'entreprise. Un fait qui ne manquera pas de susciter des interrogations pour une réalisation d'une telle envergure, ayant coûté des millions d'euros. Les habitants de la partie nord de la ville habitués à ce moyen de transport, ont du encore attendre, avec tous les désagréments vécus au quotidien. Il y a eu aussi l'arrivée d'une équipe de techniciens suisses pour mener d'autres interventions qui ont retardé encore la remise en services pour des semaines. Normal, diront certains spécialistes puisqu'il s'agit de la sécurité des passagers, avec laquelle on ne badine pas. Annoncée pour le 15 décembre dernier, après l'obtention d'une autorisation du bureau de sécurité Vérital, la remise en marche des télécabines n'a pas eu finalement lieu à cause d'un problème d'infiltration d'eau au niveau du relais du CHU. Un fait qui poussera la direction de l'ETC à solliciter une expertise technique auprès de laboratoire des travaux publics de l'Est (LTP). Entre la décision du ministère des Transports qui autorise la reprise du téléphérique et l'attente de l'expertise du laboratoire des travaux publics (LTP) Est, qui doit procéder à des analyses de sol et une étude plus poussée pour en connaître l'origine, c'est encore le citoyen qui est pénalisé. Le citoyen pris en étau Plusieurs fois, l'on a avancé une reprise imminente du téléphérique à travers les organes de presse, notamment par le directeur de l'ETC, Abdelhakim Kharchi qui l'annonce encore une fois pour aujourd'hui, avec une réserve de taille, disant : « Le téléphérique sera opérationnel aujourd'hui (mercredi) à 11h après la réception du rapport final du laboratoire des travaux publics.» En effet, si pour l'ETC, l'aspect technique ne pose aucun problème du fait que Vérital, organisme de contrôle technique, a donné son aval, il fallait attendre les conclusions de l'expertise du LTP. Pris en étau, le citoyen reste dans l'expectative, en l'absence d'information sérieuse en mesure de le rassurer. Entre-temps, il fait face à toutes les contraintes liées au transport sur cet axe, devenu, depuis l'immobilisation du téléphérique, un véritable cauchemar. Le directeur de l'ETC déclare, à ce sujet : «La sécurité du citoyen prime sur toute autre considération et je ne peux pas ordonner la reprise du téléphérique alors que j'attends les conclusions d'une autre expertise qui serait déterminante.» Une précaution qui semble paralyser notre interlocuteur par rapport à une prise de décision, bien qu'il soit en possession de la fameuse autorisation ministérielle. C'est certes louable qu'un responsable se soucie de la sécurité du citoyen et procède à des expertises plus approfondies, néanmoins, s'agissant de ce mode de transport particulier, n'aurait-on pas pu mettre en place une gestion moins hasardeuse ?