Echo de plume », rencontre hebdomadaire décidée par la direction du Théâtre national algérien, a accueilli dimanche dernier l'auteur du Théâtre algérien : une histoire d'étapes (Dar El Gherb, janvier 2005). Bouziane Benachour, journaliste à El Watan et praticien du théâtre, a fait une lecture de son dernier texte Kharoub bladi. L'histoire de deux jeunes Algériens fomentant dans le ventre d'un conteneur leur exil sur la rive nord de la Méditerranée. Deux personnages pas plus, comme ce fut le cas de Mara, mara, une pièce qui a attiré en 2003 le label de l'Année de l'Algérie en France et qui continue d'être sollicitée pour des représentations en France. Là aussi, Benachour a choisi de faire dans l'économie du théâtre. La distribution est minimale, car « en écrivant, je pense à comment faire monter cette pièce ». L'auteur dit avoir fait une autocritique de sa participation durant les années 1970/80, à un théâtre « engagé ». Les années 1990, dit-il, « nous ont appris à mettre les pieds sur terre. » Une phase à travers laquelle il explique sa tendance à « une écriture qui colle au spectre de l'individu ». Une tendance qu'il oppose inévitablement aux théâtres imposés par les figures de proue de la pratique théâtrale en Algérie. Mais son passage à l'écriture de textes destinés à être joués sur la scène s'explique également par un autre trait. Critique de théâtre, de par sa fonction de journaliste à El Watan, « je passais pour être sévère ». « Je tenais à me mettre à l'épreuve », dit-il. Quant à la parution du Théâtre algérien, une histoire d'étapes, c'est le désir de l'auteur de « rendre justice à des hommes et des femmes oubliés » après son premier ouvrage Le Théâtre en mouvement d'octobre 88 à ce jour (Dar El Gherb 2003)