Depuis la fermeture, pour travaux, de la poste Mermiche du centre-ville, le seul bureau des activités postales de la place Bounnah est confronté à une situation difficile, voire impossible à maîtriser. Les bousculades et les vociférations sont le lot quotidien de cette poste, vers laquelle convergent chaque jour des centaines de citoyens pour un quelconque service postal. Indignés devant un tel débordement, beaucoup de citoyens disent ne rien comprendre à la situation de cette ville, laquelle, en dépit de ses 100 000 habitants, n'a qu'un seul bureau de poste. « A Taher, il y a trois postes, à Jijel il y en a six, mais ici à El Milia, il n'y en a qu'un seul pour toute cette population », ne cesse-t-on de déplorer. Le deuxième bureau de poste de cette ville est fermé depuis presque six mois pour des travaux qui tardent. Les promesses faites il y a plus de deux ans concernant la réalisation d'une autre poste sont restées vaines et à l'origine du blocage, l'absence d'assiette foncière. La situation est donc devenue intenable, car en plus du fait que les citoyens doivent s'armer de patience à chaque fois qu'ils s'approchent de ce bureau de poste, le seul en activité dans cette ville, les agents et les responsables de ce dernier sont également confrontés à l'emportement difficile à gérer des usagers. Affichant un sang-froid, signe d'un grand professionnalisme, les préposés aux guichets font preuve de patience pour éviter la confrontation avec des citoyens pressés de se faire servir avant les autres.
