Les gares routières de Souk Ahras demeurent dépourvues des commodités qu'exigerait tout lieu public censé donner le meilleur visage de la ville à ses visiteurs. Le parking, qui abrite les taxis et minibus desservant la ligne Souk Ahras-Heddada et toutes les autres communes de la bande frontalière, celui de la ligne Souk Ahras-Ouled Driss ou encore celui des transporteurs inter-urbains, sont dans un piteux état. Des décharges sauvages et des pissotières y sont improvisées et les immondices y jonchent le sol à longueur d'année. Les trottoirs défoncés et les chaussées crasseuses, les odeurs pestilentielles et les nuées de mouches et de moustiques ne laissent aucune chance aux innovateurs d'alibis et autres arguments de circonstance. Les abribus, installés sous d'autres cieux avant même l'implantation officielle de ces gares, sont inexistants. Qu'il vente, qu'il neige ou qu'il pleuve, les voyageurs subissent, critiquent et prient pour ne point y revenir quand la nature se met en colère. La nuit, ils seront soumis à d'autres épreuves. Les clandestins, en l'absence d'une permanence de taxis devant mener vers la ville imposent leur diktat. Prix prohibitifs, refus de quelques destinations et mauvais comportement. Aucun restaurant ou cafeteria dignes de ces noms n'y ont vu le jour, aucun banc n'y est installé aux abords du lieu de stationnement des véhicules et les destinations sont annoncées à la tête du client puisque les plaques d'indication n'ont jamais fait partie des mœurs des gestionnaires de ces lieux, capables, nous en sommes sûrs, de renflouer les caisses de la commune pour peu que l'on améliore l'activité commerciale et les commodités d'accueil.