Les efforts entrepris par la wilaya de Tipaza depuis 2005 pour protéger les zones urbaines et les axes routiers contre les coulées de boue n'ont pas été vains. Aussi, le ministère des Ressources en eau vient d'allouer une enveloppe financière de 500 millions de dinars pour la première tranche du projet relatif au curage et au profilage des oueds de la plaine de Mazafran et de celle de la Mitidja, ainsi que la réhabilitation et la réalisation de caniveaux, le recalibrage de tous les oueds, la réparation des dégâts causés par les dernières intempéries, la remise en état de réseaux et infrastructures d'assainissement et la réalisation de systèmes de protection des agglomérations contre les inondations. Les facteurs qui aggravent l'érosion hydrique sont désormais entièrement identifiés, après les inspections effectuées sur les sites et l'exploitation des photos satellites, selon les dires du directeur de l'hydraulique de la wilaya de Tipaza, Hadj Gabi Youcef. Ce dernier évoque en ce sens l'inconscience de certains citoyens qui s'entêtent à construire illicitement sans aucun respect des normes requises et le laxisme des responsables locaux qui ne veillent pas à l'application stricte des instruments urbanistiques et des lois. A titre d'illustration, l'estimation de la quantité de boue enlevée depuis l'entrée est jusqu'à la sortie ouest de la localité côtière de Bouharoun, à la suite des fortes pluies et des orages de la fin du mois de septembre dernier, s'élève à environ 60 000 tonnes. Les crues de boue qui déferlaient ont causé des dégâts énormes, notamment au niveau des communes relevant des daïras de Bou-Ismail et Koléa, en raison notamment de l'obstruction des canaux et drains.