La 3e édition du Salon international des véhicules utilitaires (SIVI 2009) a ouvert ses portes, lundi, au Palais des expositions des Pins maritimes (Alger) avec la participation de 44 exposants, entre concessionnaires et importateurs, répartis sur plus de 14 000 m2 d'exposition entre le pavillon central C et la place de l'Unité africaine. Destinée aussi bien aux professionnels qu'au grand public, cette manifestation économique se déroule dans un contexte marqué par les nouvelles taxes contenues dans la loi de finances complémentaire 2009. Lors d'un point de presse animé en compagnie de quelques concessionnaires, le président de l'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), Mohamed Baïri, a mis l'accent sur la nécessité d'un partenariat industriel. Pour ce responsable, par ailleurs concessionnaires de grandes marques en Algérie à l'instar d'Iveco, Fiat et Mazda, « il est possible de faire du montage de véhicules industriels en Algérie ». M. Baïri n'a pas manqué pas de relever l'existence d'un tissu de sous-traitants apte à approvisionner les unités de montage. Il s'agit, entre autres, de carrossiers (fournisseurs de bennes, citernes…) qui fabriquent un produit de qualité. D'ailleurs, les concessionnaires actifs sur le marché national coopèrent déjà avec ces équipementiers locaux à l'occasion des différents marchés. « Il y a de la sous-traitance dans le véhicule industriel, donc le montage est possible en Algérie », résume le président de l'AC2A. Cependant, les préalables restent nombreux, à commencer par celui des tarifs douaniers. De son côté, Sefiane Hasnaoui, vice-président du groupe Hasnaoui (Nissan Algérie et Altruck Volvo) et de l'AC2A, suggère de raffermir les liens avec la sphère publique en étant « un vrai partenaire de la relance économique dans le cadre des plans d'investissement dans les infrastructures ». D'autres concessionnaires de poids lourds estiment que l'idée du montage des véhicules industriels ne serait pas rentable pour un constructeur en Algérie dès lors que le tarif douanier est inférieur à 25%. Or, aujourd'hui, affirment-ils, ce tarif douanier est à 5%. La problématique des homologations a également été soulevée lors de ce point de presse. L'AC2A milite pour que les normes d'homologation soient revues dans le sens d'assurer la disponibilité d'un produit de qualité et de protéger le consommateur. Un dossier sur lequel planchent les autorités depuis plusieurs mois. Il est utile de préciser que les constructeurs chinois ont manifesté leur disponibilité à faire du montage de véhicules industriels en Algérie ; ils l'ont manifestée à travers la tournée qu'ils sont effectuée à travers plusieurs villes du pays et la signature de plusieurs contrats de montage avec des importateurs algériens.