L'implantation par Naftal de stations-service disposant d'essence sans plomb n'a pas suivi le rythme du renouvellement du parc automobile, qui a vu la majorité des véhicules, notamment les plus récents, circuler avec ce type de carburant. En effet, à l'exception du chef-lieu de wilaya et la nouvelle ville à Bellil, respectivement distantes de 120 et 130 km au nord de Hassi R'mel, où une station existe, il demeure difficile pour les automobilistes empruntant la RN1 menant vers le Grand Sud de s'approvisionner en ce genre de carburant. Ces derniers doivent parcourir 30 km vers le nord, à Bellil, ou 80 km vers le sud, jusqu'à à Berriane (wilaya de Ghardaïa) pour s'approvisionner en ce combustible. Par conséquent, devant cette carence et afin de parer à une éventuelle panne sèche en combustible, les automobilistes sont contraints de rouler avec de l'essence super ou normale, encourant ainsi des risques, puisque, à la longue, «l'utilisation de cette essence endommagerait les dispositifs de dépollution et pourrait même aboutir, dans certains cas, à une perte de la garantie quand celle-ci est encore en vigueur», nous indique Ammour Abdeslam, juriste à Sonatrach, propriétaire d'un véhicule flambant neuf. Rencontré dans une station de Hassi R'mel, un autre propriétaire de véhicule récemment acquis nous a déclaré que l'Etat devrait obliger les services délivrant les attestations de gérance de stations-service ainsi que les propriétaires de commercialiser toute la panoplie de carburants afin de satisfaire tout le monde. D'autant plus que l'essence sans plomb contribue énormément à la réduction d'émission de gaz polluants et à l'économie d'énergie. Il convient de signaler que pour approvisionner son parc véhicules en ce combustible, Sonatrach possède sa propre station où l'essence sans plomb ne fait pas défaut.
