« Nous faisons appel aux citoyens de toutes les communautés qui vivent à Montréal ou ailleurs au Québec et au Canada de se joindre à nous », a affirmé Kamal Serbouh président du Centre amazigh de Montréal (CAM) et un des porte-paroles du groupe, lors de son passage à l'émission Taxi Maghreb de Radio centre ville. Le rassemblement se tiendra pour « dénoncer le parti pris des pouvoirs publics lors des événements de Ghardaïa qui ont fait 6 morts et 3 disparus dans la communauté Mozabite. Le problème n'est pas dans le conflit qu'il peut y avoir entre les deux communautés (Arabes, de confession malékite et Mozabites, de confession ibadite), c'est le parti pris de l'Etat, police et autorités, que nous dénonçons », ajoute-t-il. Djamila Addar, journaliste et militante de longue date du mouvement berbère , a expliqué lors de la même émission qu'on « ne peut pas être indifférents devant de telles cruautés – éventrer un jeune étudiante de 20 ans. L'Etat doit protéger ses citoyens. Il doit imposer une loi et la faire respecter de part et d'autre ». Ce rassemblement fait partie d'un vaste mouvement de solidarité qui s'est exprimé à travers plusieurs actions dont des sit-in en Kabylie, à Paris et à Ottawa. Kamal Serbouh a donné quelques explications sur la composition du groupe : « Nous sommes un groupe de Kabyles vivant à Montréal. Nous ne représentons aucun courant politique que ce soit en Kabylie ou ailleurs. Nous sommes là juste pour dénoncer ce qui se passe dans la vallée du Mzab ».