Pour lui rendre hommage, le comité de son village natal, Ait Sidi Athmane, dans la daïra des Ouacifs, a initié une série d'activités culturelles. Outre l'inauguration d'une plaque commémorative en sa mémoire, des projections de vidéos ainsi qu'une exposition de photos et de documents retraçant la vie de Mohamed Benhanafi étaient également au programme. D'autre part, la radio Chaîne II a programmé lundi soir une émission spéciale en présence de Sider Ourida, réalisatrice à la radio et auteure du livre «Benhanafi, la voix de la radio kabyle». L'invitée de Slimane Ziani a évoqué le parcours artistique du poète, son travail à la radio et son militantisme lors de la guerre de Libération nationale. «Il a énormément travaillé pour la radio et tamazight en général. C'était un homme remarquable d'une grande modestie qui a toujours préféré vivre dans l'ombre», témoignera t-elle. Mohamed Benhanafi, de son vrai nom Aït Tahar Mohamed, est né le 7 février 1927 au village Aït Sidi Athmane. Après le déclenchement de la guerre de Libération nationale, il a été désigné commissaire politique d'une zone du secteur 2 de la wilaya de Tiaret. A l'indépendance, il n'a jamais cherché à faire prévaloir ses droits d'ancien moudjahid ni avoir demandé une reconnaissance. A la radio, il s'est distingué dans l'animation et la production de sketches et de pièces théâtrales. Sa poésie est chantée par plusieurs chanteurs, dont Cherif Kheddam, Idir, Djamal Chir, Mouloud Habib, Medjahed Hamid, Kaci Abdjaoui, Chabha, Ourida, El Djida, Zahia, Benslimane Mohamed et les chorales des lycées Fadhma- N'Soumer et El Khansa de Tizi Ouzou.