Il s'agit, selon les services de la Protection civile, d'une violente collision survenue dimanche à 20h28 sur la RN3 entre un bus de transport de voyageurs assurant la liaison Illizi-Ouargla et un camion semi-remorque chargé de gravier. L'accident a eu lieu à une soixantaine de kilomètres de la ville de Hassi Messaoud sur la route menant vers Illizi. Les victimes ont été évacuées vers l'hôpital de la même ville, a indiqué hier le responsable de la cellule de communication de la direction générale de la Protection civile. Cette institution déplore un des siens dans ce même accident. «Notre collègue était à bord du bus», précise notre interlocuteur. Une enquête a été ouverte par les services concernés pour déterminer les circonstances de ce drame de la route, indique la même source. En plus des victimes déplorées lors de cet accident, d'autres sont enregistrées dans 14 autres accidents, alourdissant davantage le bilan. Quatre décès et 16 blessés ont été enregistrés dans dix autres wilayas. Le bilan de cette journée, arrêté par la Protection civile et la Gendarmerie nationale, s'élève donc à 14 morts et 38 blessés. De plus en plus de véhicules de la catégorie poids lourds sont impliqués dans des drames routiers. Les statistiques font état également «de plus en plus de bus considérés comme des machines à tuer». Selon les chiffres recueillis auprès de la cellule de la communication de la Protection civile, 1630 bus étaient directement concernés dans des accidents mortels en 2013. Quelque 8263 camions sont cités comme cause principale dans des drames similaires durant la même année. En 2013, on a enregistré 57 796 accidents de la route. Selon les services de sécurité (gendarmerie et police), les 4000 victimes qui décèdent en moyenne annuellement dans des accident de la route sont imputables à des facteurs, d'abord humains. L'excès de vitesse, les manœuvres dangereuses, le non-respect du code de la route sont les premières causes citées par les différents experts commentant les bilans tragiques des accidents de la circulation. S'ajoutent à cela, l'état des routes et les conditions de conduite (l'accident est survenu la nuit, absence de visibilité, fatigue…). L'état des véhicules n'est pas également à négliger. Les services de contrôle technique des véhicules sont plus que jamais interpellés pour interdire la circulation de «cercueils ambulants sur les routes». Aussi, comme l'ont revendiqué les associations de sécurité routière et des auto-écoles, les conditions d'attribution du permis de conduite pour les poids lourds et le transport collectif doivent être révisées, en prenant en en compte les aptitudes du conducteur.