Trois personnes ont trouvé la mort, samedi dernier, à Illizi suite à une collision entre un véhicule utilitaire et un camion. Selon le directeur de la protection civile de la wilaya d'Illizi, le commandant Guessoum, l'accident fait suite à une collision entre un camion et un véhicule de marque Toyota Hilux, double cabine avec à son bord 13 personnes. Trois passagers, dont deux femmes et le chauffeur du véhicule, ont trouvé la mort sur le coup. Les dix autres passagers blessés ont été évacués à l'hôpital. L'accident a eu lieu sur la RN-3 reliant Illizi à Djanet, a précisé le DPC. Une enquête a été ouverte afin de déterminer les vraies causes de cet accident, le deuxième du genre sur la RN-3. Les mêmes services ont enregistré le décès de 7 personnes dans un accident de la circulation à 25 km d'In Amenas vers Ohanet, suite à une collision entre trois véhicules légers. Le chef du service prévention et information de la protection civile d'Illizi, le capitaine Berkane Djemai, a signalé que ses unités ont enregistré 26 accidents de la circulation depuis le début de l'année faisant 8 morts et 51 blessés. La RN-3 reliant Ouargla à Illizi reste l'axe routier le plus mortel. Le capitaine Berkane a précisé que la wilaya d'Illizi dispose d'un réseau routier de 1400 km. « Elle connaît un trafic routier important », a-t-il dit. La Sûreté de la wilaya d'Illizi a signalé que « la plupart des accidents sont dus au non-respect du code de la route ». Les services de police ont veillé à l'organisation de campagnes de sensibilisation sur la sécurité routière et le respect du code de la route. Ce drame routier au sud-est est le second en moins de 24 heures après celui de Béchar qui a causé la mort de 11 personnes, dont des enfants, suite à une collision entre deux véhicules survenue vers 23h30 sur la RN-6. La RN-6 a été le théâtre d'une collision entre un minibus et un camion qui a coûté la vie à treize voyageurs. L'enquête a révélé que l'accident est dû à un dépassement dangereux et à l'état de la route. Plus de 480 morts depuis le début de l'année Le bilan est lourd selon la Direction générale de la protection civile : plus de 480 morts depuis le début de l'année. Les unités de la protection civile ont effectué 22.061 interventions, suite à 11.760 accidents durant la période allant du 1er janvier au 26 mars de l'année en cours. Ces accidents ont causé le décès de 453 personnes et des blessures à 13.312 autres. Durant la période allant du 31 mars au 2 avril, 19 personnes ont trouvé la mort dans 19 accidents ayant causé des blessures à 31 autres. Le bilan est de plus de 480 morts depuis le début de l'année. Les accidents mortels ont été constatés dans les wilayas du grand Sud : Béchar, Illizi, Naâma et Ouargl. S'agit-il du mauvais état des routes ? Les directions des travaux publics (DTP) du Sud sont catégoriques : les routes ont été réhabilitées et sont entretenues notamment dans les wilayas du grand Sud, dans le cadre du plan d'action du gouvernement pour le développement des régions du Sud à travers la réalisation de routes et d'ouvrages d'art pour relier les différentes régions du pays et rompre l'isolement des zones rurales enclavées. Ainsi, selon la DTP de Tamanrasset, la RN-1 a bénéficié de travaux de renforcement et la réhabilitation d'un tronçon de 150 km reliant la wilaya de Tamanrasset et le nord du pays sur un linéaire de plus de 1100 km. « La mise à niveau de cet axe routier permettra l'amélioration des conditions de sécurité routière, notamment aux véhicules de transport de voyageurs et de marchandises », a-t-on précisé. De même pour la RN-6 qui a bénéficié d'un programme de modernisation, de réhabilitation et d'entretien. Les services de sécurité ont relevé dans un rapport transmis aux pouvoirs publics, établi sur la base des analyses, que la modernisation des routes a incité les conducteurs à faire de la vitesse. Les bus de transport de voyageurs et les camions sont derrière la plupart des accidents mortels de la circulation au Sud, a constaté le même rapport. La fatigue en serait également l'une des causes principales. Les conducteurs de bus et de camions sont moins vigilants au volant après des heures de conduite. « Au non-respect du code de la route et à l'excès de vitesse, s'ajoute la fatigue au volant qui tient une bonne place dans les causes des accidents de la circulation », a indiqué l'Association nationale de prévention routière, Tarik Essalama.