Les habitants de la ville bénéficient actuellement d'une dotation de 200 l/j par habitant, grâce au barrage de Kissir. En dépit d'une disponibilité de la ressource, la vétusté du réseau d'AEP ne permet pas d'assurer une alimentation en continu du fait des pertes sur le réseau en question. C'est pourquoi, les pouvoirs publics après une étude de diagnostic et réhabilitation réalisée par le groupement franco-algérien mené par le bureau d'étude français SCE, ont confié les travaux de réalisation à un groupement algéro-chinois pour un montant de 2,65 milliards de dinars. Les travaux en cours de réalisation portent sur la pose de plus de 100 km de canalisations, 9 205 vannes et la réalisation de 11000 branchements. Le barrage de Kisssir, faut-il le rappeler, alimente les villes de Jijel et El Aouana avec une production journalière de 55 000 m3. Les quantités puisées au niveau du barrage d'El Agrem, qui alimentait auparavant le chef-lieu de wilaya, seront réorientées par la ville de Taher, une fois la pose des canalisations et l'installation des équipements nécessaires achevés. Ce barrage dessert actuellement les communes de Kaous et Emir Abdelkader, avec une dotation quotidienne de 12 000 m3/jour. On rappellera que le barrage de Kissir était initialement prévu pour alimenter une population de 250 000 âmes, soit le couloir se trouvant entre El Aouana et Sidi Abdelaziz en passant par Jijel et El Kennar. Si les canalisations entre El Aouana et Jijel sont opérationnelles, on ne sait quand sera programmée l'extension vers El Kennar et Sidi Abdelaziz.