«Nous avons été la cible des partisans du président-candidat et nous avons subi une campagne de dénigrement. Nous déplorons cette attitude et nous dénonçons les accusations des représentants du candidat absent à notre égards», condamnent les boycotteurs lors d'une réunion de coordination qui s'est tenue dimanche soir au siège du parti Jil Jadid, à Zéralda. Cette réunion entre dans le cadre des rencontres périodiques animées par le front du refus pour évaluer la situation du pays. Les boycotteurs, représentés par Abderrazak Makri (MSP), Mohcine Belabbas (RCD), Ahmed Benbitour (ancien chef de gouvernement), Soufiane Djilali (Jil Jadid), Mohamed Douibi (Ennahda) et Amar Khebaba (représentant du Front pour la justice et le développement de Abdellah Djaballah), ont tiré la sonnette d'alarme et considèrent que la crise politique qui secoue le pays actuellement n'est pas uniquement liée à la «supercherie» du 4e mandat ; elle est également le fruit d'un système politique corrompu, injuste, qu'il faut faire partir à tout prix par, bien évidemment, des moyens politiques pacifiques. Les boycotteurs ont salué la position plus qu'honorable des Algériens qui ont rallié leur mot d'ordre de boycott. «Des organisations non gouvernementales, des personnalités indépendantes et des citoyens ont organisé des actions de protestation pour dénoncer la mascarade électorale et le recours à l'insulte pour dédouaner l'échec des partisans du 4e mandat», notent les boycotteurs, qui envisagent d'animer, vendredi prochain, une conférence de presse commune au siège du MSP à El Mouradia.