A Constantine, il reste toutefois des quartiers, situés au cœur même du Vieux rocher, qui sont toujours privés de ce précieux combustible. Un paradoxe induit par les caprices de Dame nature. Insoluble et pernicieux, le phénomène des glissements de terrain à Constantine est, en effet, fortement préjudiciable aux habitants des zones affectées, qualifiées de zones rouges. Outre le fait de vivre quotidiennement avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, craignant qu'un jour les habitations les plus fragilisées par les mouvements du sol s'écroulent comme un château de cartes, la population concernée subit également d'autres corollaires inhérents à l'instabilité du terrain. C'est notamment le cas des résidents de la rue des Maquisards, communément appelée Ouled Braham, située entre Aouinet El Foul et la rue Abdelmalek Kitouni, trois quartiers réputés pour être parmi les principaux «fiefs» des glissements de terrain à Constantine.Près de 400 foyers de la rue des Maquisards et plus d'une centaine à Aouinet El Foul sont toujours en attente d'un hypothétique raccordement au gaz naturel, malheureusement sérieusement compromis par le problème des glissements de terrain. Partant, ces quartiers, dont la population attend d'être relogée depuis plusieurs années, constituent ainsi les rares poches urbaines du chef-lieu de wilaya non encore raccordées au gaz de ville. Les habitants concernés sont ainsi durement pénalisés, contrairement à la population des chefs-lieux de communes lesquels sont tous alimentés en gaz naturel. A cet effet, il est à noter que le taux de raccordement au niveau de la wilaya, au 31 décembre 2013, est de l'ordre de 86,70 %, correspondant à 179 698 foyers alimentés en gaz de ville. Il reste encore environ 10 000 autres foyers à raccorder pour atteindre en 2014 un taux de raccordement de 90 %. En attendant leur transfert dans le cadre du programme de relogement de la population des sites menacés par les glissements de terrain, les résidents de la rue des Maquisards et ceux de Aouinet El Foul risquent fort de ne pas bénéficier du gaz naturel en raison de la difficulté des responsables du secteur à stabiliser le sol.