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La richesse d'une nation

Depuis l'Antiquité, les penseurs cherchent à définir les causes de la richesse. Si pour les mercantilistes la richesse d'un pays est mesurée par les stocks d'or et d'argent qu'il possède, et par le commerce et l'industrialisation ; les physiocrates mettent l'accent sur la production agricole. La terre multiplie les biens : une graine semée produit plusieurs graines. Au bout du compte, la terre laisse un produit net ou un surplus.
Les classiques, sous l'influence d'Adam Smith, définissent un ensemble de relation entre : l'intérêt individuel, le jeu de la libre entreprise, la libre concurrence et la liberté des échanges. Ces facteurs agissant librement, peuvent être une source de richesse pour une nation. Un Etat souverain, garant de la paix, de la justice et d'un service public est indispensable pour garantir ce fonctionnement.
De nos jours, la quantité de richesse est mesurée par le Produit intérieur brut (PIB), durant une année. L'Indice de Développement Humain « l'IDH » est un autre indicateur servant à apprécier la répartition de la richesse entre les citoyens.
I- Les facteurs de la croissance économique :
Les théories explicatives de la croissance économique ont été récemment, relativement systématisées. Ces théories cherchent à expliquer pourquoi il y a croissance économique et pourquoi certains pays se développent plus rapidement que d'autres. En général, trois facteurs explicatifs sont présentés : le travail c'est-à-dire la mobilisation de la main d'ouvre, le capital et le progrès technique.
Le premier modèle économique formalisé de la croissance est le modèle d'Harold-Domar (deux économistes keynésiens). Ce modèle explique la production par la combinaison des facteurs travail et capital. Robert Solow (économiste américain) y incorpore le progrès technique, qui selon lui, explique la croissance qualitative des facteurs de production.Cependant, la théorie de Solow n'explique pas d'où provient ce progrès technique qu'elle considère exogène.
A partir des années 70, des économistes comme Paul Romer, Robert Lucas et Robert Barro, cherchent à construire des modèles expliquant l'apparition du facteur «progrès technique» .Ces trois économistes définissent trois facteurs essentiels à la croissance, avec un élément en commun qui est le « capital humain » : le capital humain (ensemble des formations, connaissances et bonne santé du travailleur qui le rendent plus productif) ; l'innovation (qui dépend des initiatives et du développement des compétences des agents économiques) ; et enfin une intervention judicieuse de l'Etat (en augmentant le stock de connaissances par la mise en place du système de brevet par exemple, et la réalisation d'infrastructures publiques pour faciliter la circulation des biens, des personnes et de l'information).
En dernier point, les institutions que sont l'ensemble de règles, normes, valeurs et lois qui encadrent les relations entre les citoyens, les marchés, le degré d'intervention de l'Etat, les systèmes de retraite, de redistribution, etc., sont aussi importante pour instaurer un climat de confiance pour le consommateur et pour l'investisseur.
II- La réalité de la croissance en Algérie :
Selon les données sur le PIB nominal de la Banque mondiale, l'Algérie est classée à la 39ème place en 2012, sur un total de 192 pays ; et à la 93ème place pour l'IDH. Ce classement nous révèle que notre pays est riche mais cette richesse est mal exploitée. D'où un IDH de 0,713 avec des chiffres de : 73,4 pour l'espérance de vie à la naissance ; 13,6 pour la durée attendue de scolarisation et 7 418,00$ pour le revenu national brut par habitant. Nous n'allons pas ici évoquer les statistiques de l'inflation, de chômage et du cours de change du dinar par rapport aux autres monnaies, car il suffit d'observer notre réalité quotidienne pour se rendre compte que le tableau n'est pas aussi joli comme les statistiques veulent nous le faire croire. Il n'y a qu'à voir l'état de nos hôpitaux, où le matériel fait gravement défaut ; les rendez-vous s'obtiennent sur des périodes trop longues ; des médicaments non disponibles ; des scanners et des analyses parfois à refaire car non déchiffrables ; des chaînes de patients interminables, parfois venant d'endroits trop lointains ; des soins souvent trop coûteux, …etc.
Nos universités et nos écoles ne se portent pas mieux : des grèves fréquentes et illimitées ; des conflits entre professeur et étudiants qui relèvent parfois du ridicule ; des chambres universitaires contenant plus que le nombre indiqué ; manque flagrant d'espaces et d'activités culturelles et sportives ; des soutenances reportés à des dates indéfinies ; des exclusions parfois irrationnelles ; des filières qui ne sont plus d'actualité ; des problèmes de passage et de transition entre l'ancien et le nouveau système(LMD) ; des classes surpeuplés ; … etc. Quant au secteur agricole, nous entendons souvent des milliers de milliards de dinars d'aide et de subvention, mais le résultat est toujours le même : fruits et légumes importés, semences importées (alors que nos graines sont entrain d'être brevetée à l'étranger) ; des prix affichés défiants toute imagination etc.; pourtant nous disposons d'espace de terres agricoles énormes, nous avons la main d'œuvre et nous avons les ressources hydriques.
III- Comment réaliser un avenir meilleur pour notre pays ?
Après des siècles d'études et de recherche, comme nous l'avons vu précédemment, les économistes expliquent la richesse par : le travail, le capital et le progrès technique, mais aussi une intervention judicieuse de l'Etat. Il convient, dans notre pays, de créer un environnement favorable au développement de chaque facteur.
1.Renforcer les facteurs travail et capital :
Le facteur humain est l'élément clés de toute prospérité et de tout développement, c'est lui qui met en marche les autres facteurs, apporte la qualité, et assure la compétitivité, sans laquelle, un produit ne peut concurrencer les autres produits. Il doit pouvoir manger à sa faim(1), recevoir une formation de qualité, recevoir les soins nécessaires, pouvoir s'exprimer et communiquer, disposer d'un environnement culturel varié, etc.
Dans ce cadre, nos écoles doivent regagner leur rôle premier qui est d'inculquer le savoir et les connaissances de base, afin de faciliter l'insertion dans la vie de tous les jours : Les examens de passage, les concours au magister et au doctorat ; la logique de places limitées par spécialité ; le système de patienter quelques années afin de poursuivre ses études ; les obstacles d'équivalence de diplômes .etc. doivent être éliminés. Tout citoyen à droit au savoir. Quel est l'intérêt de diffuser la connaissance à une minorité et de pénaliser les autres en les renvoyant à la rue ? Quel sera l'avenir de cette catégorie rejetée et privée du savoir, et que nous espérons sera la relève de demain !
Il faut également interdire le renvoi des élèves avant d'avoir le BAC !
Les filières et les spécialités qui n'ont aucun lien avec la réalité du milieu du travail doivent être actualisées. Le programme des études doit être enrichi. Il faut encourager l'esprit d'entreprenariat ou lieu de former pour chercher un poste. Les écoles et les universités doivent être encouragées pour obtenir un taux de réussite élevé. Il faut instaurer un climat de concurrence entre les universités, quitte à donner plus de fonds aux universités brillantes. Il faut encourager la compétence.
Se baser sur le relationnel et le comportement de l'individu dans son entourage, envers ses parents, ses amis, ses voisins. L'étudiant d'aujourd'hui est le décideur de demain. En deuxième lieu, ces jeunes qu'on vient de former, il faut leur donner une chance pour s'insérer dans la vie sociale et devenir productifs. Dans ce sens, il convient de régler en urgence le problème du foncier en constituant une base de données par wilaya ou par commune, et rendre l'information disponible. Il faut aussi régler le problème du bail entre le bailleur et le locataire (porteur de projet /investisseur), en instaurant des contrats de longue durée (cinq ans et plus), des loyers plafonnés, des possibilités de renouvellement du bail et des indemnités d'éviction.
Il est nécessaire aussi de désenclaver les zones éloignées en facilitant l'accès (autoroutes, trains, avions), mais aussi y construire les infrastructures de base (logement, écoles, hôpitaux). Tout ceci doit se faire en toute transparence, avec une équipe compétente, des outils adaptés, mais surtout rendre disponible l'information et prendre en considération le facteur temps.
Finalement, nos banques ont aussi un rôle important à jouer pour le financement des investissements. Il ne faut pas oublier que dans notre pays, le financement par le marché financier est pratiquement inexistant,à cause du non développement de la Bourse mais surtout à cause de la faiblesse des connaissances dans ce domaine. Les banques d'investissement sont aussi absentes. Dans ce cadre, les banques restent le seul moyen de financement des projets. Elles doivent réduire les taux pour encourager les crédits, afin de relancer l'économie ; innover dans de nouveaux produits tout en contribuant à la diffusion de l'information. L'Etat de son côté, doit penser à la création des fonds de contre-garantie afin de cautionner les jeunes entrepreneurs, pour l'obtention du crédit.
2. Assurer une intervention judicieuse de l'Etat à travers les institutions :
Afin d'assurer la croissance, l'Etat doit d'abord produire les biens non marchands nécessaires au bon fonctionnement de l'économie (écoles, universités, autoroutes, ..) ; il doit assurer une redistribution équitable entre les groupes sociaux (atténuer les inégalités de revenu et assurer la protection sociale) ; et enfin, il doit réglementer et réguler l'activité économique à travers des lois, règles, normes et valeurs qui forment les institutions.
Plus concrètement, supposons que l'Etat décide d'augmenter la richesse, et nous savons pertinemment que la création de richesse est tributaire du facteur humain, alors l'Etat pourra édicter des lois pour investir dans le capital humain. Ces lois seront exécutées par tous les organismes concernés, par exemple : augmentation de salaire pour empêcher les grèves ; encourager des seuils élevés de réussite; éliminer tout obstacle à la réussite des élèves ; encourager les compétences et généraliser le savoir à toute la population. Des organismes de contrôle sont nécessaires pour sanctionner tout manquement ou écart par rapports aux objectifs tracés.
La création de richesse est importante parce qu'elle permet une amélioration du bien-être, une appréciation du niveau de vie, une augmentation du pouvoir d'achat, grâce à une augmentation des salaires, rendue possible par des caisses de l'Etat pleines, via des taxes et des impôts sur une économie florissante.
Aujourd'hui nous disposons d'une marge de manœuvre financière grâce aux prix élevés de l'or noir. Demain, lorsque tous les pays seront capables de produire du pétrole, et ceux qui en sont dépendants aurons sécurisé leurs approvisionnements, les prix vont nécessairement chuter et nous seront réduit au rôle de « mendiant » tel que nous étions dans le passé. Alors, pourquoi ne pas profiter de cette embellie financière pour construire notre économie ?

1) – Voir les besoins physiologiques (faim, soif, respiration, sexualité, sommeil), dans la pyramide des besoins d'Abraham Maslow.


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