Et pour cause, les 18 membres de l'exécutif communal de la ville aux 12 coupoles, issus de quatre autres formations politiques (FLN, RND et HMS), unis pour le meilleur et pour le pire cette fois-ci, sont déterminés, plus que jamais, à faire descendre le maire de son perchoir, clament-ils à haute voix, quel que soit le prix à payer, et ceci, de l'avis de tous les administrés de cette ville qui s'interrogent sur l'avenir de leur commune. Ils sont revenus à la charge récemment en observant un sit-in devant le siège de la daïra, décidés à en découdre avec le maire, seul représentant élu de l'ANR, qu'ils ne cessent de pointer du doigt en lui faisant porter le chapeau d'une mauvaise gestion. Isolé et n'ayant aucun soutien au sein de cette assemblée élue, le maire tente vainement de tenir la barre de sa commune, refusant de tomber dans le piège de la provocation et, poursuit-il, «de céder au chantage et à d'autres pressions qu'il juge en totale contradiction avec le code communal». Il s'agit de la seconde assemblée populaire communale de la wilaya, après celle de Stitten en butte à des luttes intestines et dont les membres ne cessent de tirer à boulets rouges sur le maire de leurs communes respectives. C'est ce qui a incité le wali à désigner un délégué communal à la tête de cette mairie pour tenter de régulariser une situation qui, à défaut, risque, selon certaines indiscrétions, de faire tâche d'huile. C'est d'ailleurs ce que redoutent la plupart des habitants de ces communes enclavées et aux ressources financières presque insignifiantes. Même à Relizane, les luttes intestines au sein de l'APC du chef-lieu de la wilaya tournent au vinaigre. En effet, 18 membres sur les 33 que compte le conseil dénoncent le report de la séance de délibération à laquelle ils ont été conviés. «Nous avons été élus pour servir la population et non pour assister à un blocage de l'APC», ont souligné les élus non convaincus par l'attitude du maire qui a, selon eux, enfreint toutes les réglementations de la gestion. «Nous avons été étonnés par la décision unilatérale du P/PAC qui a, de son propre chef, reporté la tenue de la séance sans avancer des explications plausibles», ont déclaré les protestataires. Ils dénoncent aussi la persévérance de certains élus dans leurs responsabilités exécutives alors que l'institution exécutive a été dissoute au lendemain de la démission de l'ex-maire. Contacté à ce sujet, le maire a tenu à rejeter en bloc ces déclarations et a expliqué avoir agi en conformité de l'article 23 du code communal qui accorde exclusivement au maire le droit de la tenue d'une séance de délibération ou de son report. Pourtant, «tous les élus ont été saisis au préalable au sujet du report de cette séance», a affirmé le maire. Et de préciser : «Quelques jours seulement auparavant, les mêmes élus ont boudé une délibération où on devait débattre du budget de la commune et du déblocage des crédits pour le lancement de projets prometteurs pour la ville».