En fin de semaine dernière, plusieurs souscripteurs au programme LPA se sont rassemblés devant les chantiers de leurs futurs logements, au chef-lieu de la wilaya, pour dénoncer «le retard flagrant et injustifié des travaux et le silence inexpliqué et complice des pouvoirs publics». En effet, munis de banderoles dénonçant la lenteur d'exécution des travaux, des souscripteurs du projet de 80 logements promotionnels aidés, confié au promoteur immobilier Khettat Saber, au nombre d'une trentaine, ont appelé les pouvoirs publics à mettre un terme à cette situation. Ces acquéreurs mécontents ont tenu à relater que «le promoteur nous a sommés de verser la première tranche qui s'élève à 60 millions de centimes avant même l'entame des travaux. Une opération qui est non conforme à la réglementation en vigueur. Pis encore, il nous exige le paiement de la 3ème tranche alors que le taux d'avancement des travaux ne dépasse même pas les 8%». Le projet, d'après les bénéficiaires, a largement dépassé les délais de réalisation fixés à 24 mois. Devant cette situation qualifiée de délicate, les souscripteurs, qui, selon eux, ont épuisé tous les recours, espèrent que ceux ayant pouvoir de décision puissent confier le projet à une autre entreprise plus performante. De son côté, Benaoum Mohamed Toufik, le représentant de la promotion immobilière Khettat Saber, se défend en déclarant que «les travaux du projet ne connaissent pas de véritable retard. Actuellement, ils sont à l'arrêt depuis près de deux mois à cause des problèmes administratifs et financiers». Selon notre interlocuteur, certains acquéreurs ne se sont pas acquittés de la somme représentant la 2ème tranche de leurs apports financiers. «À cet inconvénient, s'ajoute le retard accusé par la Caisse nationale du logement (CNL) relatif à l'établissement des décisions d'éligibilité ainsi que la lenteur des services de la DLEP (Direction de Logement et des équipements publics) dans le constat du taux d'avancement physique du projet pour la signature des PV», précisera notre source.