Visiblement déterminé à assainir son réseau de ligne téléphonique GSM, l'opérateur historique Mobilis vient d'adresser des mises en demeure à ses clients réfractaires les invitant à régler leurs factures impayées dans un délai n'excédant pas 15 jours. A cet effet, la direction régionale de Constantine a transmis, ces derniers jours, des correspondances en ce sens à certains abonnés de Mobilis les exhortant à régulariser leur situation en se présentant dans les meilleurs délais au service Actel. Outre cela, les responsables de l'opérateur historique tiennent à préciser qu'une fois les 15 jours accordés aux abonnés concernés par cette mesure écoulés, une plainte sera déposée au niveau des tribunaux, d'autant que la direction régionale a fait recours aux services d'une société de recouvrement et d'huissiers de justice. La direction régionale de Constantine espère, néanmoins, que le recours à des poursuites judiciaires ne sera pas nécessaire et compte, à ce titre, sur la « bonne foi » des clients. Evidemment ces mises en demeure sont adressées aux abonnés ayant opté pour le postpayé de l'opérateur historique et qui ont soit décidé de changer d'opérateur en laissant derrière eux des factures impayées, ou à ceux dont la ligne a été momentanément suspendue jusqu'à régularisation de leur situation vis-à-vis de Mobilis qui a laissé les choses traîner, d'autant que des abonnés de cette filiale d'Algérie Télécom lui sont redevables depuis plusieurs années de sommes colossales sans avoir jusque-là été inquiétés. Un fait confirmé par M. Hachemi Belhamdi, PDG de Mobilis dans un entretien accordé à El Watan cette semaine et dans lequel il a affirmé qu'effectivement « il n'y a pas eu un suivi rigoureux des bimestres, et comme on a affaire à des salariés, leurs factures se sont accumulées progressivement et il leur est devenu difficile de payer ». Pour d'aucuns, l'entrée en lice de deux autres opérateurs de la téléphonie mobile a vraisemblablement incité les responsables de Mobilis à plus de rigueur dans la gestion de son réseau. D'ailleurs, le recours de la filiale d'Algérie Télécom aux mises en demeure et aux menaces de poursuites judiciaires rappellent la procédure engagée par Djezzy, lequel s'était retrouvé confronté lui aussi au début de son parcours à ce genre de situation et avait menacé, partant de là, de saisir les tribunaux. Depuis, aussi bien Orascom Télécom Algérie( OTA) qu'Algérie Télécom ont tous deux choisi d'investir davantage dans la formule du prépayé, autrement dit la formule des cartes de recharge. Une formule qui semble avoir enregistré un réel succès auprès de la majeure partie des usagers de la téléphonie mobile et qui évite les nombreuses réclamations induites par des factures salées, souvent constatées dans le cas du postpayé. Et c'est justement le problème des factures trop élevées et l'insuffisance de couverture au niveau de certaines régions qui ont conduit des clients de Mobilis à changer d'opérateur, alors qu'ils ne sont pas en règle avec l'opérateur historique. Or, ces ex-clients de Mobilis n'ont plus que quelques jours pour régulariser leur situation.