Une dizaine de personnes, dont des membres des forces antiémeute, ont été blessées lors de ces affrontements, a-t-on indiqué de source médicale. Ces événements ont été marqués par des jets de pierres, des cocktails Molotov, l'incendie de deux habitations et d'un garage, situés dans le même quartier, a-t-on constaté sur place. Un scénario qui se répète depuis des mois désormais et qui enfonce la ville dans une résignation douloureuse face à la violence. Encore une fois, la situation a amené les forces de sécurité, déployées dans la zone, à intervenir immédiatement en utilisant des bombes lacrymogènes pour rétablir l'ordre dans le quartier et éviter les actes de vandalisme et d'incendie. Après quelques heures d'affrontements, le calme est revenu en fin de matinée dans ce quartier ainsi que dans les quartiers avoisinants. Toutefois la crainte de revivre la terreur hante toujours les esprits des habitants. Un imposant dispositif de sécurité a été mis en place depuis le déclenchement des événements de Ghardaïa, en janvier dernier, avant d'être renforcé à la veille des épreuves du baccalauréat, et qui doivent débuter aujourd'hui comme c'est le cas dans les autres régions du pays. Les épreuves vont donc se dérouler dans un climat qui n'est pour le moins pas propice à la concentration et à la sérénité qu'exige cet examen décisif pour les lycéens. La revendication d'un traitement spécial pour les élèves de terminale de la région, entre autres par l'allégement significatif du volume des programmes concernés par l'examen a reçu pour rappel un refus catégorique de la tutelle. Et l'on se résout dans la vallée du M'zab à espérer que «la trêve» soit observée ne serait-ce que le temps des épreuves du bac, en attendant cette solution définitive au conflit, moult fois promise par le pouvoir et ses ministres et qui jusqu'à aujourd'hui reste au stade de la promesse.