Plusieurs catégories de travailleurs dans le secteur public à Aïn Témouchent réclament des mesures visant à améliorer leurs revenus. Hier, les travailleurs exerçant dans le cadre du statut de vacataire sont sortis de leur réserve. Ils se sentent marginalisés et sans dignité au sein de leur famille et société. «Je travaille depuis 20 ans sans interruption en qualité de gardien vacataire au niveau de la direction des Domaines de l'Etat. Mon salaire de base est toujours de 9.000 DA et j'ai une famille nombreuse à ma charge et sans aucune ressource financière. Je n'ai même pas atteint les 15.000 DA alors que le SMIG est de 18.000 DA. Ma situation est explosive. Bientôt, je partirai en retraite et les promesses ne sont pas encore réalisées», avoua, avec amertume, un agent vacataire. Il en est de même pour des dizaines de travailleurs dans les collectivités locales. «Ces citoyens ne demandent qu'une titularisation dans leur poste et un salaire digne», diront d'autres. Dans le secteur de l'Education, une ouvrière professionnelle (OP3) se sent humiliée par le statut de contractuelle. Elle a révélé le mécontentement de ses collègues contractuels qui se plaignent du manque d'avantages et de l'évolution dans leur carrière professionnelle. Selon elle, ils réclament le bénéfice des avantages comme les autres travailleurs titulaires et cela, d'autant qu'ils accomplissent le même travail que leurs confrères titulaires dont la majorité part en retraite.