Revendiquant leurs droits à un salaire digne et à un statut d'employés contractuels au niveau de la commune d'Oran, plus professionnel et avec une considération pour leurs rôles et efforts, les contractuels multiplient leur contestation par des sit-in devant le siège de la commune d'Oran. Leur désarroi : «aucun responsable ne daigne nous rencontrer et prendre au sérieux nos doléances ne serait-ce qu'en nous accordant un entretien pour en débattre. Au contraire, au lieu de discuter avec nous on nous menace de mettre fin à nos contrats sans renouvellement. Subir, se taire ou bien la porte ! C'est de l'injustice», disent des travailleurs contractuels de la commune d'Oran. Ils revendiquent le droit à la titularisation, sachant que certains d'entre eux se voient renouveler leur contrat de travail depuis près de 20 ans. Le salaire ne dépassant pas les 16 000 DA n'atteint même pas le SMIG. «Qui peut vivre avec ce salaire ? Pourquoi nous réduit-on à des «salariés mendiants» ? «Oui, mendiants puisque nous passons notre temps à emprunter pour joindre les bouts d'une vie misérable», dira un autre. Défendre leurs droits par le biais du syndicat, ces contractuels n'y croient pas, «personne au sein du syndicat ne nous défend dès lors qu'il s'agit de titularisation.» Ce que ces contractuels ne comprennent pas c'est le refus du P/APC de les recevoir de nouveau puisqu'il les a déjà reçus une fois et les a orientés vers le secrétaire général de l'administration communale, sans qu'il y ait de solution depuis, disent-ils. «Il refuse de nous recevoir alors qu'il nous a semblé le plus apte à résoudre ensemble nos revendications». Ces contractuels se disent résolus à poursuivre leur protestation pacifiquement car ce qu'ils revendiquent est le minimum du droit dans le travail.