Quatre étapes préparées pour seulement trois places au podium. Le nombre d'équipages, en baisse cette année par rapport aux dernières éditions, n'a pas empêché les organisateurs de réussir la manifestation. 24 équipages venus de plusieurs Etats ont pris part à la course de régularité sur un circuit de plus de 2300 km : Alger, Aïn Sefra, Béchar, Saïda, pour enfin retrouver Alger comme dernière étape. Mercredi 28 mai, 7h du matin, le coup d'envoi de la 12e édition du rallye international des Colombes a officiellement débuté. Chrono à la main, Ammi Sid Ali et son staff donnent le feu vert à la première voiture pour la destination de Aïn Sefra, une distance dépassant les 680 km est la première étape à franchir. Les pilotes automobile quittent Alger en caravane, l'image des voitures customisées et drapeau flottant des pays qui ont pris part à la manifestation, comme l'Algérie, la Tunisie, la Mauritanie, la France et le Portugal, a changé les habitudes des routes du pays. A Aïn Sefra, les organisateurs ont dépêché une équipe pour marquer l'arrivée des équipages, la première étape touche à sa fin, tous les véhicules ont été signalés à l'arrivée. Vers 17h, les citoyens de la ville, au rendez-vous, ont tout de suite pris part à l'ambiance préparée par un groupe folklorique local et surtout quand le cheval arabe fait surface, les pilotes, en photos et danses, ont tout de suite rajouté des couleurs à l'environnement. Jeudi 29 mai, 7h du matin. Direction Béchar, une distance d'un peu plus de 440 km, la caravane reprend la route vers le Grand Sud, les concurrentes très concentrées joignent l'utile à l'agréable, soulignant que les paysages féeriques laissent les nouveaux visiteurs bouche bée. Arrivée à Taghit (90 km de Béchar), un programme a été préparé par les responsables de la FASM pour des visites guidées et des découvertes. Un bon couscous a été servi aux invités à l'auberge de la zaouia Fougania (à 3km de Taghit) avant la visite des ksour et palmeraies qui était fort intéressante et appréciable contrairement à l'escalade aux dunes de sable où seuls les plus «solides» ont réussi à atteindre le sommet. Retour à Béchar, une cérémonie de remise des prix de la première et la deuxième étape a été organisée à l'hôtel Wakda en fin de soirée. Pour le président de la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM), Chihab Baloul, «cette initiative est une forme d'encouragement pour les pilotes en tête du classement». Vendredi 30 mai, le beau soleil du Grand Sud se lève aux grand yeux des présents, les minutes sont comptées pour les pilotes, la route reste encore longue pour la troisième étape, destination : Saïda, un trajet de plus de 600 km à parcourir tout en respectant les consignes dans le road book. Un petit bouchon à l'entrée de la ville a perturbé les concurrentes avant l'arrivée, mais a donné plutôt une autre image d'une vraie course automobile. «La course de régularité, ce n'est pas seulement le kilométrage mais aussi trouver la bonne solution et s'en sortir en cas de difficultés», a souligné le premier vice-président de la FASM, Farid Sendjakedine. Samedi 31 mai, c'est à la sortie de l'hôtel El Forsane, où était hébergée toute la délégation, que la caravane du rallye des Colombes était fin prête pour se séparer de la ville de Saïda pour la dernière étape vers Alger, le suspense a déjà débuté entres les pilotes, le stress a gagné plusieurs concurrentes par esprit de compétitivité. Alger, 12h41, le premier véhicule a franchi la ligne d'arrivée à Azur plage, les bruits des moteurs ont regroupé un groupe de curieux et amateurs des courses pour partager l'ambiance qui régnait, même quelques femmes, éblouies par la manifestation, se sont promises d'être parmi les participantes prochainement. La cérémonie de remise des prix a été célébrée au complexe touristique Palmarium à Palm Beach, des tables bien soignées, en plein air, a rassemblé toutes les délégations et quelques invités dont le DJS d'Alger qui a pris la parole en remerciant et félicitant les participantes et les responsables du bon déroulement du rallye avant que le premier vice-président n'annonce le classement général de cette 12e édition honorant les trois premières places qui reviennent d'emblée aux Algériennes en plus des différentes distinctions réservées aux pilotes étrangers. Cette année, les responsables de la FASM ont pris soin de porter quelques changements très appréciés par les pilotes, la distance et le choix des villes visitées a marqué un point important pour les organisateurs afin d'aller de l'avant et de cultiver ce sport dans chaque coin du pays. Quant au championnat maghrébin, il faut signaler qu'une autre étude s'impose regroupant les différentes représentations afin de dessiner une structure solide pour le développement de ce sport au Maghreb.