-Karim Tabou. Député et porte-parole de l'Union démocratique et sociale (UDS) : «Nous sommes toujours dans les discours. On a bien vu le discours du gouvernement. Ce plan n'est qu'une répétition des précédents programmes. Je pense que ce sont les mêmes rédacteurs, la même manière et les mêmes procédures de rédaction qui se répètent. On a l'impression qu'il n'y a que les dates qui changent. On ne fait même pas l'effort de présenter un document qui tienne compte de l'évolution. On refuse également de présenter les évaluations. Il était préférable d'abord pour le gouvernement de rendre public son bilan de ses exercices précédents. Dès lors qu'on a jugé qu'il n'était pas important de le faire, les plans du gouvernement restent des plans théoriques. Financièrement, c'est un pays qui manque d'un instrument majeur, c'est-à-dire un outil statistique efficace. Les données n'ont jamais été claires. Aujourd'hui, il est impossible pour un député, pour un parti ou pour une commission quelconque de savoir quelles sont les mobilisations d'argent qui sont engagées parce qu'il n'y a absolument aucun instrument par lequel on peut avoir des informations. Par exemple, lors de ses sorties sur le terrain, Sellal promettait monts et merveilles, des projets et beaucoup d'argent. Mais on ne sait pas par quel canal ça sera transmis et affecté au développement local. En tout cas, au Parlement, peut-être que les uns et les autres ne veulent pas le dire qu'il n'y a aucun moyen qui peut permettre aux députés de contrôler l'utilisation de l'argent de l'Etat. Et ce, d'autant que sur le terrain on ne voit pas d'impact positif, palpable et probant.» -Ourida Larfi Kesssal. Députée du Rassemblement national démocratique (RND) et vice-présidente chargée des relations publiques) : «Pour assurer la mise en œuvre de ce plan sur le terrain, je crois que chaque secteur avec ses directions centrales spécialisée peuvent procéder au suivi de tous les projets inscrits dans le plan du président de la République. Et ce, en relation avec les walis chargés du suivi au niveau local. Il y a le suivi du maître de l'ouvrage et du maître de l'œuvre. Concernant les équipements publics, je crois que la responsabilité est partagée de part et d'autre. Maintenant, il faut donner les prérogatives aux élus locaux d'assurer le contrôle de l'application des politiques publiques. C'est un pas très important qui reste à franchir.» -Lakhdar Benkhellaf. Président du groupe parlementaire du Front pour la justice et le développement (FJD) : «Nous avons voté contre le plan d'action du gouvernement pour plusieurs raisons. C'est un plan qui s'annonce avec de grandes dépenses comme les précédents et qui n'augure rien de bon à l'ère des slogans prônant la continuité et la stabilité. Le plan est basé essentiellement sur les hydrocarbures et orienté vers l'exploitation du gaz de schiste. Ce que nous rejetons. Il y a aussi beaucoup de zones d'ombre sur la loi régissant l'Investissement direct étranger (IDE). C'est un plan qui est voué à l'échec. Le gouvernement n'a même pas daigné présenter une déclaration de politique générale ni faire les bilans des précédents programmes.» -Youcef Khababa. Président du groupe parlementaire Alliance verte : «Nous n'avons pas apporté notre soutien à ce programme qui n'est qu'un enchaînement de paragraphes vides de précisions et de clarté, que ce soit en termes d'objectifs, de coûts ou de délais de réalisation. Aucune allusion n'est faite aux moyens de contrôle et d'évaluation. Nous avons également relevé l'absence d'un programme économique susceptible de mettre un terme à la dépendance aux hydrocarbures. D'où notre rejet de ce plan d'action.» -Salim Chennoufi. Président du groupe des Indépendants : «Il y a lieu de dégager les enveloppes financières nécessaires pour le financement des divers projets économiques inscrits au plan d'action du gouvernement. De même qu'il y a lieu de diversifier les sources de financement de l'économie.»