L'infertilité des couples touche les hommes dans 60% des cas, ont indiqué les participants aux 5es Journées de gynécologie-obstétrique et de médecine de reproduction de l'Hôpital central de l'armée tenues dimanche à Alger. L'infertilité masculine est principalement due au surmenage, au tabac et aux maladies sexuellement transmissibles, ont indiqué les spécialistes, précisant qu'elle est notamment due chez les femmes, à l'obésité, au mariage tardif et au mode de vie moderne. Pour sa part, le Pr Nadjia Belkhoudja Kessous, spécialiste en gynécologie, a souligné que l'intérêt qu'accorde le service de gynécologie-obstétrique supervisé par le général Rachid Chaïbi à l'Hôpital central de l'armée à l'infertilité — qui constitue un fardeau pour la santé publique — contribue à trouver des solutions pour les couples qui souffrent d'infertilité. Evoquant l'insuffisance ovarienne, le Pr Belkhoudja a indiqué qu'elle est due au syndrome de Turner provoqué par l'insuffisance de chromosomes (X) due à des dysfonctionnements génétiques. Dans ce cas, il est possible de stimuler l'ovaire pour provoquer la grossesse en prescrivant des hormones à la femme jusqu'à la ménopause, a précisé le Pr Belkhoudja. Entre autres maladies qui sont à l'origine de l'infertilité chez les femmes, figurent la leucémie et les maladies rares, a-t-elle indiqué, recommandant dans ce cas de conserver l'ovule et les embryons jusqu'à la guérison et de procéder ensuite à l'insémination artificielle. En dépit des efforts consentis pour aider les couples à procréer, le Pr Belkhoudja a souligné que le meilleur moyen de faire face à ce problème consiste à développer la recherche génétique chromosomique. Par ailleurs, le Pr Jean Philippe, spécialiste en gynécologie-obstétrique venu de France a insisté sur le rôle de l'échographie en gynécologie qui permet, a-t-il dit, de suivre le développement du foetus. L'échographie, a-t-il précisé, permet le dépistage précoce des maladies génétiques et les malformations du foetus. L'échographie en 3 D ou en 4 D permet de soigner des dysfonctionnements chez les foetus et éviter l'avortement, a-t-il ajouté.