Hier en pleine réunion avec la société civile et les deux communautés de la wilaya de Ghardaïa, présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, on lui a signifié sa fin de mission à Ghardaïa. En présence du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, du ministre de la Justice, Tayeb Louh, et du chef de la 4e Région militaire, le général-major Cherif Abderrazak, le Premier ministre a bien surpris l'assistance en annonçant son remplacement le jour même par le wali de Tamanrasset, Abdelhakim Chater, et en même temps, un communiqué de la présidence de la République répercuté par l'APS, officialise l'annonce. Une permutation des walis de Ghardaïa et de Tamanrasset effectuée ainsi dans la journée. Mahmoud Djemaâ sera en effet le nouveau wali de Tamanrasset. Par ses hésitations et son mutisme devant la grave escalade de la violence qui a ébranlé la région, ce désormais ex-wali de Ghardaïa s'est mis à dos la société civile. La décision a été bien accueillie dans la vallée du M'zab, dont la population espère un règlement rapide de la crise qui dure depuis des mois. «C'est une très bonne nouvelle, cette décision de remplacer ce wali qui n'a jamais voulu faire un effort pour cette wilaya. Depuis son arrivée, il s'est barricadé dans son bunker de la résidence de la wilaya refusant d'entendre les doléances de la population. Nous ne le regrettons assurément pas. D'ailleurs, nous n'avons aucune souvenance de lui. Il est passé comme une comète», affirme Khoudir Babbaz, membre de la Cellule de coordination et de suivi (CCS) de la communauté mozabite de Ghardaïa, estimant qu'il s'agit là d'un «premier pas» vers la résolution du conflit.