Le secrétaire général du ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire en compagnie du conseiller de coopération algéro-japonaise, Akihiko Yahata, ont assisté hier au siège du ministère à la cérémonie de départ de la deuxième promotion de chercheurs algériens vers le Japon pour une session de formation de deux mois. Le représentant du Japon a indiqué, en marge de la réunion, que des experts japonais se déplaceront en Algérie incessamment pour déterminer les projets de collaboration avec le département de Chérif Rahmani. Ainsi, révèle-t-il, le traitement et la dépollution des eaux de oued El Harrach seront à l'ordre du jour. L'Algérie semble préférer la technologie de pointe des Nippons pour trouver une solution à ce gigantesque étang qui longe la banlieue de la capitale. S'agissant de l'expérience de son pays en matière d'environnement, Yahata se dit fier du transfert de la connaissance japonaise vers l'Algérie. En plus de l'expérience japonaise dans la technologie, Yahata insiste sur l'importance de la sensibilisation de chaque citoyen sur la nécessité de protéger l'environnement. Pour sa part, le secrétaire général du ministère souligne le rôle primordial des ressources humaines pour mettre en œuvre tout schéma directeur. « Le projet des stations d'épuration des eaux usées a échoué par manque de maîtrise de cette technologie », illustre-t-il en précisant que tous les chantiers dans le secteur de l'environnement revêtent un caractère urgent. Asma, ingénieur en chimie, a été parmi les dix chercheurs qui ont bénéficié de la première session consacrée à la gestion des déchets solides. De son séjour, elle dira : « Nous avons constaté là-bas que le Japon utilise une technologie très développée. Nous avons également bénéficié de cours pédagogiques. Mais, en parallèle, on visite des sites industriels comme les installations d'incinération, de recyclage, de valorisation et les unités d'enfouissement. » Asma déclare que le Japon a pu combattre la pollution en recourant aux méthodes de traitement de déchets industriels et urbains. Relevant, elle aussi, le facteur déterminant de la sensibilisation, elle cite, à titre d'exemple, le Musée de l'environnement, dont se sont dotés les Nippons. Hamid, ingénieur d'Etat, a résumé son stage au Japon en une formation technique et culturelle. Il dira que les zones industrielles dans ce pays ont été isolées des centres urbains. Aussi, il indique que le management au Japon est sans cesse en évolution pour accompagner le rythme effréné de l'industrie. « Le Japonais vit constamment avec un souci de protéger l'environnement. Même en dormant, ses réflexes vont dans ce sens », conclut Hamid. A noter que la deuxième promotion prendra la route vers le Japon le 6 mars pour une formation jusqu'au 30 avril. Le thème choisi a trait à la pollution industrielle et à la gestion de contrôle. Plus précisément les stagiaires devront se pencher sur la gestion de l'environnement et des installations, sur les techniques de traitement des gaz d'échappement et des eaux usées et enfin sur les méthodes de gestion des déchets et le recyclage. Le programme de coopération algéro-japonaise comprend la formation de dix chercheurs chaque année.