Le Japon qui a fait la lourde expérience en 1995, du grand séisme d'Osaka-Kobe-Awaji et la ville de Kobe qui a été fortement touchée, s'est attelée à la reconstruction ces dix dernières années. Cette ville martyre qui avait enregistrée plusieurs milliers de morts vit aujourd'hui, 11 ans après le plus normalement du monde, selon, M. Tadayoshi Kanemoto assistant ménager de la ville de Kobe ; mais ceci, tenait-il à préciser, en respectant certains gestes anodins et quotidiens, des gestes qui sauvent. L'expérience japonaise et l'aide des équipes d'experts, une trentaine environ étaient effectives dès les premières heures après le séisme du 21 mai 2003. Ainsi, le Japon a immédiatement envoyé un corps d'aide d'urgence internationale et a participé aux activités de sauvetage des victimes ensevelies sous les décombres, comme a tenu à le préciser, M. Ali Bedreci wali de Boumerdès, en revenant sur les opérations de sauvetage trois jours après le séisme. Pour ce qui est de la reconstruction à long terme, "le pays du soleil levant" a décidé d'apporter sa coopération pour la reconstruction de 36 établissements secondaires fortement endommagés, soit 26 écoles primaires, 4 collèges et 6 lycées et octroyé les financements nécessaires, pour plus de 1 941 millions de yens par l'intermédiaire de la Japan Bank for International Coopération (JBIC). Pour sa part, M. Akihiko Yahata de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), dont l'agence a prôné le slogan "Un monde, demain, meilleur pour tous". Des spécialistes de la prévention antisismique de la ville de Kobe ont été associé à la préparation d'un projet de reconstruction des édifices scolaires afin de mettre à profit l'expérience du Japon en matière de prévention des catastrophes naturelles et de construction. D'ailleurs, lors de la cérémonie de commémoration organisée aujourd'hui à Boumerdès, en présence du ministre de l'Education nationale, M. Benbouzid, de son excellence l'ambassadeur du Japon en Algérie, M. Kunio Shimizu et du wali de Boumerdès, un spécialiste de la ville de Kobe, a présenté les enseignements tirés par la ville de Kobe lors de la reconstruction, ainsi que les activités de prévention organisées autour de la région Est des établissements scolaires. Sur la reconstruction en Algérie et à Boumerdès, ce dernier révélera que beaucoup de choses doivent être revues, surtout en ce qui concerne le confortement de certaines bâtisses dont la hauteur dépasse R+5. Pour rappel, lors du séismes de Kobe (Osaka-Kobe-Awaji) l'Algérie avait offert au Japon des tentes et ce matériel a permis, selon M. Kanemoto de donner un abri à de nombreux sinistrés. Profitant de la visite du président Bouteflika au Japon à la fin 2004, les élèves de l'école Mano à Kobe ont fait parvenir un message vidéo pour les enfants algériens. Profitant de cette dynamique et pour promouvoir davantage les étranges et les liens entre la ville de Kobe et la wilaya de Boumerdès, des élèves des établissements scolaires ont émis le vœu de voir leur localité jumelée avec celle de Kobe ; cette idée a "charmé" son excellence l'ambassadeur du Japon qui a promis de véhiculer l'idée au pays du soleil levant. Par ailleurs, l'ambassadeur du Japon est revenu sur les trois axes de coopération technique, à savoir le micro-zonage de la région d'Alger en prévision d'un séisme, l'octroi d'un bateau de formation pour les élèves de l'école de pêche, et enfin assurer des formations pour les cadres du ministère de l'Environnement, dont une étude sur l'Oued El Harrach et les résultats seront révélés dans les jours à venir.