L'arrivée de quatre interprètes égyptiens à la base-vie de Cojaal, implantée près de Saïd Bousbaâ dans la commune d'El Harrouche au sud de Skikda, n'a pas été appréciée par les travailleurs algériens. Ces derniers, plus de 250, opérant sur les chantiers et au sein de l'administration, ont clairement manifesté leur refus de travailler avec les Egyptiens en observant, jeudi dernier, un arrêt de travail. Ils ont estimé que la venue des Egyptiens n'était que le prélude à un prochain renforcement de leur effectif. Les négociations engagées le jour même n'ont pas altéré la volonté des Algériens d'en découdre, puisqu'ils ont accordé un semblant d'ultimatum à l'employeur, une entreprise de sous-traitance. Selon plusieurs employés algériens travaillant dans le cadre du projet de l'autoroute Est-ouest, un délai de 48 heures a été accordé à l'employeur des Egyptiens pour trouver une issue devant permettre leur remplacement. Selon ces mêmes personnes, si la présence de ces derniers venait à être maintenue, un large mouvement de grève serait alors enclenché.