Les travailleurs algériens du consortium japonais algérien (Cojaal), implanté au niveau de la base-vie du village Bousbaâ, dans la commune d'El-Harrouch, ont lancé un mouvement de protestation jeudi, pour ne plus travailler avec les Egyptiens qui exercent au niveau de ce chantier chargé de la réalisation du tronçon routier de l'autoroute relevant de la wilaya de Skikda. La protestation a commencé au niveau du chantier des tunnels d'El-Kantour, avant de gagner la base-vie du village de Saïd-Bousbaâ, dans la commune de Aïn Bouziane. Ces ouvriers ont observé un arrêt de travail d'environ deux heures, tout en accordant un délai jusqu'à aujourd'hui à la firme japonaise pour prendre les dispositions nécessaires avant d'entrer en grève ouverte. Les travailleurs algériens de Cojaal ayant lancé ce mouvement de protestation se comptent parmi les ouvriers et les cadres du consortium. Selon les informations, cette protestation tire sa source de certains travailleurs égyptiens qui ont quitté le territoire national après l'épisode du match du Caire Algérie – Egypte et qui ont proféré, à travers Internet, des messages d'insultes à leurs collègues algériens. Pour cela, les employés algériens refusent de côtoyer ces Egyptiens qui les ont insultés et qui sont une trentaine exerçant dans leur majorité comme des interprètes. Les travailleurs ont également soulevé des revendications à caractère socioéconomique comme la revalorisation des indemnités et la récupération des jours de repos, ainsi que la prise en charge des cas d'accidents de travail, soulevant le cas de l'un de leurs collègues qui a été amputé d'une jambe suite à un accident de la circulation et qui se trouve au niveau de l'hôpital d'El-Harrouch. Les responsables de Cojaal, sur place, ont tenu une réunion le jour même où ils ont établi un PV de réunion sur les revendications des travailleurs algériens avant de le transmettre à leurs responsables hiérarchiques au niveau de la DG d'Aïn Smara à Constantine.