Une stèle érigée à la mémoire de l'illustre journaliste, écrivain et poète, Tahar Djaout, a été inaugurée, jeudi, au jardin public sis en face du tribunal de la ville de Tizi Ouzou. Le wali, Abdelkader Bouazghi, le maire de Tizi Ouzou, Ouahab Ait Menguellet, des membres de l'APW, des députés et des sénateurs ainsi que plusieurs élus locaux ont rehaussé de leur présence cette cérémonie en hommage à l'auteur de «Les Vigiles». Des membres de la famille ainsi que des amis du défunt étaient également présents lors de cette inauguration qui s'est déroulée dans une ambiance pleine d'émotions. Akli Gasmi, ami d'enfance de Djaout, nous a déclaré que le regretté mérite amplement beaucoup d'hommages eu égard à son parcours élogieux aussi bien dans le domaine de la littérature que dans la presse où il était et il restera un repère incontestable pour les journalistes. «Tahar est l'un des écrivains qui ont beaucoup fait pour la recherche de l'identité algérienne, quelle soit amazighe, arabe ou musulmane. Il voulait une nation algérienne unifiée. Il a beaucoup écrit et il s'est sacrifié pour cela», a-t-il affirmé «On doit remercier beaucoup les autorités pour cette initiative et pour avoir rappelé cet homme à l'histoire. Nous, les amis et les membres de sa famille, sommes très touchés par cet événement», a-t-il ajouté. Par ailleurs, notons que cet espace baptisé en nom de Djaout dans la ville de Tizi Ouzou intervient une année après l'inauguration d'un carrefour en hommage à un autre un homme de culture et victime aussi des «forces du mal» lors de la décennie noire.Il s'agit de Matoub Lounès dont un espace porte fièrement son nom à l'entrée ouest de la capitale du Djurdjura. Djaout, dont l'œuvre reste intemporelle, est né le 11 janvier 1954 à Oulkhou. Après un passage remarquable au supplément culturel du quotidien El Moudjahid, durant les années 70, il devient responsable de la rubrique culturelle de l'hebdomadaire Algérie- actualité où il a consacré de nombreux articles sur les peintres et sculpteurs ainsi que les écrivains algériens de langue française. Il a également écrit plusieurs romans comme «Les Chercheurs d'os», «L'Exproprié» et «L'Invention du désert». Il a été grièvement blessé, le 26 mai, lors d'un attentat ciblé, devant sa maison, à Alger, et ce, avant de rendre son dernier soupir à l'hôpital le 2 juin 1993. Il a été enterré dans son village natal, Oulkhou, dans la commune d'Ait Chaffaâ, daïra d'Azeffoun, où il repose en paix dans une bourgade qui surplombe la grande bleue. Il a été ravi aux siens quelques mois seulement après sa nomination à la tête de l'hebdomadaire «Ruptures». Enfin, Il convient aussi de rappeler que la vie et l'œuvre du fils d'Oulkhou ont fait l'objet de plusieurs travaux de recherche dans les universités.