Les 150 000 habitants de la nouvelle ville Ali Mendjeli n'ont pas cessé de solliciter les autorités locales afin de leur concéder un espace pour ériger un cimetière. Jusque-là, les inhumations se font à celui de Zouaghi, distant de quelques dizaines de kilomètres, et vers lequel de plus en plus de citoyens se tournent vu que celui central, sis à Constantine-ville est plus que saturé. « Le fait d'avoir un décès est déjà dur en soi, ajoutez-y toutes les difficultés relatives à l'enterrement, y compris l'éloignement du cimetière et imaginez le résultat », lancera, dépité, un citoyen. Il fera remarquer qu'il n'est pas normal qu'une mégacité comme celle-ci n'ait pas un cimetière à sa mesure. Il faut croire qu'à un moment donné, la nouvelle ville Ali Mendjeli, et avant même de connaître ses proportions actuelles, disposait d'un petit cimetière, cependant, on n'y effectue plus aucun enterrement depuis les années 1990. En attestent les pierres tombales encore visibles sur les lieux. Les riverains croient que l'absence de cimetière est dû au manque d'assiette de terrain, or, de l'autre côté ils s'interrogent sur le fait qu'on puisse facilement trouver des lots de terrain pour y construire des bâtiments et pas un petit lopin pour y enterrer leurs morts.