Après un recul à environ 70 dollars le baril, les prix du pétrole brut ont repris vers le haut en cette fin de semaine. Lundi passé, le light sweet crude a même baissé, atteignant les alentours de 69 dollars le baril. Cette baisse a été imputée à la faiblesse de la demande et à l'importance des stocks sur le marché. De plus, les perspectives de la demande ne sont pas aussi optimistes que prévu. L'intervention de la Réserve fédérale américaine (FED), qui a annoncé qu'elle allait mettre fin, au premier semestre 2010, aux mesures de relance qui ont soutenu l'économie américaine, a installé un doute sur les marchés. Néanmoins,en maintenant le taux directeur proche de zéro et en indiquant qu'elle pouvait aussi modifier son calendrier à propos des mesures de soutien de la stabilité financière et de la croissance économique, la FED a joué en faveur de la stabilité des cours. Toutefois pour la FED, l'économie continue de se redresser et les marchés financiers sont devenus plus favorables à la croissance économique, même si l'activité devrait rester faible pendant quelque temps. La reprise des prix était surtout due à la baisse importante des stocks de pétrole brut sur le marché américain, parallèlement à l'installation du froid avec l'arrivée de l'hiver sur l'hémisphère Nord. Mercredi passé, le département américain de l'Energie a fait état d'une baisse importante des stocks en rendant public son rapport hebdomadaire sur les produits pétroliers. Les stocks de pétrole brut ont baissé de 3,7 millions de barils tandis que ceux des produits distillés ont reculé de 2,9 millions de barils. Ce recul des stocks a fait gagner deux dollars au baril de pétrole. Le brent de la mer du Nord a même terminé à 74,29 dollars le baril, mercredi passé, tandis que le light sweet crude terminait à 72,66 dollars le baril à New York. Vendredi, le brent a clôturé à 73,75 dollars le baril, tandis que le light sweet crude a terminé à 72,65 dollars le baril à New York. Alors qu'il avait évolué durant deux mois sur une fourchette située entre 75 et 80 dollars le baril, le pétrole semble, en cette fin d'année, s'installer dans une nouvelle fourchette située entre 70 et 75 dollars. Ce recul est surtout dû au manque de perspectives pour la demande mondiale en pétrole et au fait que le marché a pris en compte l'analyse de la FED qui considère que la reprise économique se fera d'une manière lente. Cette donnée a déjà fait dire, vendredi, au président en exercice de l'OPEP, le ministre angolais du Pétrole que l'Organisation va laisser inchangé son plafond de production. Lors d'une intervention radiophonique, José Botelho de Vasconcelos a affirmé que lors de sa réunion du mardi 22 décembre à Luanda, l'Opep maintiendra ses quotas inchangés.