L'émission « Forum » de la radio locale Cirta a accueilli, ce dimanche, quelques figures du monde du travail, dont l'inspecteur régional du travail, Rabie Benmansour et Larbi Souissi, président de la Chambre de commerce, entre autres. Le débat s'est essentiellement articulé autour des résultats de la dernière tripartite, notamment l'augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) de 25%, qui passera de 12 000 à 15 000 DA. Donc, en substance, et pour l'instant, ne sont concernées par cette augmentation, laquelle sera effective en janvier 2010, que les personnes percevant moins de 15 000 DA par mois. Cette mesure touchera en principe tous les travailleurs, aussi bien ceux du secteur public que celui privé. Le point intéressant qui mérite d'être relevé, est que le nouveau salaire n'englobera pas l'impôt sur le revenu global (IRG). Concernant les appréhensions des citoyens, qui ne savent réellement pas s'ils doivent être contents des nouvelles mesures salariales, sachant qu'ils souffrent d'une inflation sans précédent de la mercuriale, Rabie Benmansour, inspecteur régional du travail dira ceci : « L'Etat doit mettre un dispositif de protection du consommateur contre cette inflation imposée, qui n'obéit à aucune norme. En principe, les commerçants sont tenus d'afficher leurs prix. » Il en est pourtant autrement sur le terrain. De l'avis général, dès qu'il est question d'augmentation des salaires, et avant même son application, les produits de première nécessité enregistrent paradoxalement une hausse qui laisse pantois. Ce qui amène les salariés à redouter ce cadeau empoisonné qu'est justement l'augmentation. Relativement à la retraite anticipée, les choses en sont au même point, selon les invités de l'émission, qui tiennent à rassurer les citoyens concernés par la question, c'est-à-dire ceux ayant cumulé le nombre d'années de travail requis. Par contre, les nouvelles dispositions du SNMG toucheront également les retraités dont la pension est inférieure ou égale à 1000 DA, avec une hausse de l'ordre de 1200 DA.