La présence de Azzeddine Mihoubi, directeur général de la Radio algérienne, jeudi dernier à Constantine, a été perçue comme un geste de soutien indéfectible à la radio Cirta FM. L'invité qui a tenu d'ailleurs à prendre part à l'événement abrité par le théâtre de la ville à l'occasion du 12e anniversaire de la création de Cirta FM, en dépit d'un agenda très chargé, a dévoilé, sans donner plus de détails, les grandes lignes d'un projet d'envergure pour une radio qui a déjà fait figure d'une institution pionnière en matière de production et de savoir-faire médiatique. Depuis son passage à l'émission de dix-huit heures le 28 octobre 2006, la radio Cirta FM n'a cessé de connaître une nouvelle dynamique impulsée, il est vrai, par une conjoncture de développement qui a fait de la région de Constantine un énorme chantier. Dans ce contexte, la radio de Constantine sera appelée, selon Mihoubi, à assurer pleinement son rôle de locomotive pour les radios locales lancées dans les wilayas de l'est. Alors que des milliers d'auditeurs ont suivi, pour la première fois, l'événement de l'anniversaire en direct sur les ondes durant plus de trois heures, les plus heureux ont pris part au TRC à une fête familiale. Une occasion aussi pour marquer la mémoire de ceux qui ont servi l'acte radiophonique avec bravoure et dévouement. On citera Bachir Mezhoud, le premier directeur de la fameuse station de Constantine depuis son ouverture en 1968 par le défunt Houari Boumediène, mais on se rappelle aussi le martyr Hakim Taâkouchet et les regrettés Chafik Beldjoudi, Zineb Kerboua, Rabie Daâs et Rabah Belmili. La fête qui a été ponctuée par la remise des prix de l'émission Moussabaqet Ramadhan et qui a connu un succès fulgurant a été quelque peu perturbée par la défection de certains artistes de la ville invités pour animer l'événement. Les organisateurs, qui ont misé sur un spectacle à la hauteur, se sont dits déçus par l'absence de certaines figures artistiques qui ont pourtant confirmé, la veille, leur participation. Jeudi dernier, le chanteur Salah Rahmani s'est excusé à la dernière minute, Hassan Bramki qui était présent au TRC, s'est abstenu de monter sur scène, selon les organisateurs, alors que Hakim Bouaziz a préféré être à Alger pour Sahret Ennoudjoum et tourner le dos à la radio qui l'a propulsé pour faire de lui une vedette. Finalement, la fête a été sauvée par le jeune Adel Meghouache, un pur produit de Constantine et qui a prouvé qu'on ne peut compter que sur les jeunes de la ville.