Après avoir déclaré leur première « fronde » il y a trois mois exactement, et ce en signant une motion de retrait de confiance, six élus sur les onze que compte l'assemblée communale de Ramdane Djamel sont revenus à la charge pour pérenniser le pathétique feuilleton de l'APC. Ils viennent de rendre public un communiqué pour acculer le P/APC qui, selon les termes rapportés, a « boycotté la dernière assemblée devant siéger le 15 décembre sans apporter de réels motifs et en s'abstenant même de désigner un élu pour siéger à sa place ». Ils estiment que par cet acte, le maire « porte un coup à l'intérêt du citoyen et retarde l'activité de la collectivité d'autant plus que nous sommes à la fin de l'année ». Cherchant certainement à enfoncer le clou, les six élus estiment que « la situation anarchique dans laquelle se trouve leur commune n'est que le résultat de l'échec de la gestion du P/APC ». Cependant, il reste à préciser que ces mêmes élus avaient boycotté à leur tour les deux assemblées précédentes. Lors de la dernière, celle du 15 décembre, le contraire s'est produit puisque les six frondeurs se sont présentés, mais cette fois-ci, c'est le maire qui s'est absenté. Une façon à lui, peut-être, de leur rendre la pareille. Cette situation ressemble à une partie de cache-cache dont les seules victimes restent les citoyens. Ce jeu dure depuis trois mois exactement, période durant laquelle aucune délibération n'a été faite, laissant ainsi le budget communal dans le doute. A priori, on aurait tendance à croire que cette guerre est d'ordre partisan, ce qui est totalement faux car même les partis sont partagés. Les élus FLN ou ceux du RND sont divisés entre ceux qui préfèrent se rallier au maire et ceux qui s'y opposent. Risible ! Cette situation nous amène de facto à poser ces questions : puisque le malentendu n'est nullement d'ordre politique ou partisan, où résideraient donc les raisons de cette guerre ? Seraient-elles en relation avec des ambitions personnelles ? La commune de Ramdane Djamel, qui pâtit encore du sous-développement continue, malgré elle, de vivre, comme une malédiction, les stigmates de la politique politicienne de ses propres élus. Lors du précédent mandat, la commune a vécu une situation de blocage identique qui avait énormément retardé son essor. Aujourd'hui, l'intervention des pouvoirs publics est plus que souhaitable pour remettre le train du développement sur les rails dans une ville fantôme. La solution, salutaire, proposée et mise en pratique dans la commune de Tamalous est, selon les habitants de Ramdane Djamel, plus que souhaitable.